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Equipementiers

Etriers rénovés, un atout de poids pour Brembo

Publié le 20 novembre 2014
Par Frédéric Richard
3 min de lecture
Plusieurs grands équipementiers se lancent, d’autres l’envisagent et certains enfin communiquent simplement sur le sujet à la mode que constitue le remanufacturing. Pourtant, la commercialisation de pièces rénovées, si tendance soit-elle, reste intéressante à plus d’un titre. L’exemple de Brembo.
Au tour de Brembo de lancer sa propre gamme d’étriers rénovés.

Chez les grands fournisseurs automobiles, la tendance est à la diversification du portefeuille produits, qui permet d’élargir les prestations auprès de leurs clients, avec une offre toujours plus globale autour d’une fonction. Brembo ne déroge pas à la règle. Ainsi, quelques années en arrière, l’Italien, historiquement spécialisé dans les disques et les étriers de frein, s’est lancé dans une vaste opération d’ouverture en lançant sa gamme de kits de frein arrière, sa gamme hydraulique et enfin les plaquettes, dès 2012 en France. Par ailleurs, cela faisait près de dix ans que le marché français demandait des étriers rénovés à Brembo, principalement pour les applications où le fabricant alimente les lignes de première monte, et encore plus spécifiquement pour le secteur PL et les VUL. Souhait exaucé puisque le fabricant complète aujourd’hui ses gammes avec une ligne d’étriers reconditionnés, qui fut présentée dans le cadre du salon Automechanika. Une sélection complète de produits remis à neuf, couvrant près de 2 000 applications, issus de 55 constructeurs, soit environ 95 % du parc roulant européen. Il faut souligner que Brembo présente plus de cinquante ans d’expérience dans la production d’étriers d’origine pour les plus grands constructeurs mondiaux, généralistes et Premium, ce qui légitime son action en faveur du remanufacturing, même si ATE et TRW se sont déjà positionnés sur le sujet.

Technique éprouvée

Si l’Italien donne son nom aux produits rénovés et supervise l’opération de remise à neuf, cette dernière est confiée à un spécialiste danois, une référence dans le secteur, assure-t-on chez Brembo. La question clé de la collecte de vieille matière sera, elle aussi, déléguée au même prestataire. L’objectif de l’équipementier consiste à assurer la même qualité à tous les produits de sa gamme aftermarket, en leur imposant les mêmes normes que les composants OE. Une exigence dupliquée sur la nouvelle ligne d’étriers rénovés, qui se doit d’offrir une alternative intéressante au remplacement traditionnel d’étriers défectueux, par des neufs. A ce titre, le processus de remise à neuf des étriers répond aux mêmes spécificités techniques strictes que celles que s’impose le fabricant pour ses pièces d’origine. Dans le cadre du remanufacturing des étriers, le process consiste à nettoyer la pièce, puis à remplacer toutes les pièces internes et à appliquer un revêtement de protection anticorrosion spécifique. Après une ultime vérification de la qualité et du fonctionnement de l’étrier remis à neuf, le composant rénové reçoit une marque d’identification car, chez Brembo, on n’autorise qu’une fois le reconditionnement d’étrier.

Des produits rentables à plus d’un titre

En plus de se révéler rentables et fiables, les étriers de frein rénovés s’inscrivent également dans une démarche environnementale certaine, de nature à réduire l’impact environnemental des produits de l’entreprise. Selon Brembo, l’offre d’étriers sera disponible en janvier prochain, après avoir défini précisément la construction de la gamme, les packagings, le catalogue, travaillé la logistique de retour de la vieille matière, la politique tarifaire, etc. La gamme s’adressera aux VL comme aux utilitaires, sur des références pour lesquelles Brembo fabrique en OE, ou pas. “C’est une offre purement européenne, car aux US ou en Chine, le marché se montrerait sans doute réceptif, mais il est complexe d’organiser sur place la récupération de vieille matière, déjà très prisée pour d’autres débouchés”, regrette Nicolas Pattingre, responsable des ventes France de Brembo. Enfin, les prix de la gamme s’afficheront 30 % moins chers que des produits neufs. Chez Brembo, on confesse que le potentiel de cette nouvelle offre se révèle très variable selon les pays d’Europe. “On remplace plus d’étriers aux Pays-Bas qu’en France. En Italie presque rien. En Scandinavie et en Allemagne, l’opération est très populaire. Ce marché est principalement tiré par les conditions climatiques, qui sévérisent l’utilisation de ces pièces (sel, corrosion, eau, froids…)”, conclut Nicolas Pattingre. La gamme aftermarket, qui inclut désormais les étriers rénovés, est un vrai enjeu pour Brembo, afin de faire évoluer son image auprès du client final. Alors que la marque est aujourd’hui perçue comme une référence dans le monde du Premium et de la compétition, il s’agit de faire comprendre qu’elle constitue aussi une offre de choix compétitive pour les véhicules les plus courants. Avec une fibre écologique en plus, ce qui ne gâte rien…
 

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