Le 5e élément s'appelle Nexus !
Serait-ce la fin du quartet impavide des grandes organisations internationales ou, au contraire, le début d'une nouvelle forme de concurrence ? Pour Gaël Escribe, le président de cette nouvelle organisation, "il ne s'agit pas de reproduire un schéma mais bien de proposer quelque chose de neuf avec des spécificités en ligne avec l'aftermarket d'aujourd'hui". Avant d'ajouter : "Dix grands groupes européens* ont mis leurs énergies en commun pour constituer une organisation qui dépasse l'axe franco-allemand et envisage un développement sur les pays émergents, qui les entourent. L'objectif premier étant l'émergence d'un futur groupe mondial, s'appuyant sur un fondement européen. Nous avons déjà un groupe du Moyen Orient dans les actionnaires, ce qui donne, déjà, la tonalité internationale et l'ambition globale de Nexus Automotive International."
Trois axes pour ouverture 360 °
Comme nous vous l'avions annoncé la semaine dernière, l'émergence d'un tel groupe ne pouvait se faire qu'avec l'appui de professionnels déjà rompus à l'exercice. Avec Gaël Escribe, Nexus Automotive International bénéficie de l'expérience d'un patron rechange Europe d'un grand équipementier (Delphi) qui a fait une partie de sa carrière à l'international, notamment chez Valeo. D'autres professionnels connus l'ont rejoint (on vous donnera les noms bientôt…) et nous pouvons d'ores et déjà citer Philippe Guyot, ancien de chez Delphi, et aussi de Groupauto International, où il a acquis un savoir-faire, qui servira l'un des trois volets de la pyramide Nexus, ("assemblée de gens qui travaillent pour un intérêt commun", en grec, rappelle Gaël Escribe).
Le vaisseau amiral "Nexus Automotive International, accueille d'ores et déjà une dizaine de membres, des distributeurs aftermarket, dont le chiffre d'affaires dépasse les 50 millions d'euros, et dont le nombre n'est pas forcément définitif. Ce groupe de fondateurs n'aura pas de représentations nationales, ce qui, sans doute, séduira les équipementiers référencés (45) lors des appels d'offres. Gaël Escribe entend bien "travailler avec ces fournisseurs stratégiques plus en profondeur pour développer plus d'efficience dans la supply chain, par exemple". Le deuxième volet, Nexus Automotive Overseas, présent à Dubai et Paris, accueillera toutes les sociétés établies en Afrique, au Moyen-Orient et dans les territoires d'outre-mer français. Le chiffre d'affaires des adhérents n'est pas défini et ne constitue pas une clause de refus. Au contraire, il s'agit de travailler avec des sociétés qui ont jusqu'à présent été un peu oubliées des grandes organisations internationales. Enfin, Nexus Automotive Mid-Cap, sis à Genève, rassemblera tous les petits distributeurs (CA inférieur à 50 millions d'euros) des pays européens de taille moyenne comme la Croatie, l'Estonie etc.
L'origine de la segmentation est d'abord née de la nécessaire condition de parler le même langage dans un groupe et de s'y sentir reconnu. Au final, on se rend compte que Nexus Automotive a pris ses racines dans une analyse des potentialités encore vacantes de l'après-vente, au niveau global comme au niveau singulier. Ce qui laisse présager d'autres tournants majeurs dans les années qui viennent. Il est, en effet, clair que les pays émergents qui portent aujourd'hui, seuls, la croissance, doivent faire l'objet d'une attention soutenue. Comme il s'avère évident que les empilements de structures dans un marché en pleine mutation commencent à obscurcir le paysage de la rechange.
Quoi qu'il en soit, l'arrivée de Nexus Automotive International va faire parler dans les chaumières, déjà convulsives face aux objectifs non avoués du groupe LKQ…
* Dont Parts Alliance (UK), IDAP (Espagne), Nasco Automotive (Jordanie) etc.