Nexus, le 5e géant de la pièce
Serait-ce la fin du quartet impavide des grandes organisations internationales ou, au contraire, le début d’une nouvelle forme de concurrence ? Pour Gaël Escribe, président de cette nouvelle organisation, “il ne s’agit pas de reproduire un schéma, mais bien de proposer quelque chose de neuf avec des spécificités en ligne avec l’aftermarket d’aujourd’hui”. En partant d’un constat, la concentration initiée depuis 2008 s’est accélérée à tel point qu’il devient trop difficile de jouer tout seul sur la carte de la distribution, les différences de conditions n’étant plus possibles à gérer, et une logistique européenne devenant indispensable. “Mais, précise Gaël Escribe, si certains croient que la croissance externe suffit aujourd’hui à répondre à cette problématique, c’est un leurre. Il est impératif d’adopter une discipline forte au sein d’une alliance indéfectible. La consolidation des achats et de la logistique constitue un pilier qui passe par cette discipline, et non par une politique d’acquisition folle et désordonnée.”
L’émergence d’un tel groupe ne pouvait se faire qu’avec l’appui de professionnels déjà rompus à l’exercice. Avec Gaël Escribe, Nexus Automotive International bénéficie de l’expérience d’un patron rechange Europe d’un grand équipementier (Delphi) qui a fait une partie de sa carrière à l’international, notamment chez Valeo. D’autres professionnels connus l’ont rejoint et nous pouvons d’ores et déjà citer Philippe Guyot, ancien de chez Delphi, et aussi de Groupauto International.
Des fondateurs européens et du Moyen-Orient
Le vaisseau amiral Nexus Automotive International accueille d’ores et déjà une dizaine de membres, des distributeurs aftermarket dont le chiffre d’affaires dépasse les 50 millions d’euros, et dont le nombre n’est pas forcément définitif. Ce groupe de fondateurs représentera les pays dont ils sont originaires mais les appels d’offres seront internationaux. Le plus gros est britannique et s’appelle Parts Alliance, l’un des deux acteurs clés en rechange indépendante en Grande-Bretagne. Il sera le Nexus britannique, entendons par là que Nexus Automotive International aura 20 % de cette entité, et que les 80 % restants seront gérés, comme il le souhaite, par Parts Alliance. C’est-à-dire qu’il pourra comprendre, dans les 80 %, d’autres acteurs… Sur le plan du dynamisme entrepreneurial, on ne saurait passer sous silence le groupe turc, Dynamik Automotive, devenu leader en moins de dix ans. Le distributeur jordanien AC a, quant à lui, de solides ambitions en Afrique et de belles positions au Moyen-Orient. Nexus s’appuiera également sur BCC Automotive (Belgique), Global Spare Group (Italie), HL Group (Finlande) et Idap (Espagne). Quant au distributeur russe, il est en train de se mettre en place, mais revenons plus près de chez nous.
ID Rechange pour Nexus France
Dans l’Hexagone, Nexus France sera orchestrée par ID Rechange, dont la principale ambition consiste à devenir le numéro trois français. L’ambition ne manque pas, comme on le voit, chez l’ensemble des acteurs qui s’appuient sur le triptyque relations privilégiées avec une quinzaine de fournisseurs, vocation internationale Europe-Moyen-Orient-Afrique et profil multicanal. Au programme, en 2014, sont attendus cinq nouveaux membres dans Nexus Mid-Cap, dix nouveaux membres dans Nexus Overseas et trois dans les autres canaux de distribution. Des noms dans nos prochaines éditions !