Olivier Van Ruymbeke prend la main d’Automotor
Depuis quelque temps déjà, l’on se doutait que la présence d’Olivier Van Ruymbeke auprès de l’emblématique président d’Automotor, Joe Levy, devait un jour se traduire par un rôle plus substantiel. Voilà qui est désormais officiel, Olivier Van Ruymbeke poursuivra l’action du groupe Automotor, en en devenant propriétaire, avec l’aide d’un fonds d’investissement ("et non d’un pool"). Nous restons entre gens de bonne famille, puisque le fonds s’appelle Pechel Industries, celui-là même qui avait accompagné Précisium dans sa mutation de coopérative en groupe. Olivier Van Ruymbeke ne l’a pas choisi par hasard, il en connaît la stratégie d’accompagnement, comme il nous l’a expliqué: "Pechel Industries, le fonds référent et investisseur unique avec moi pour la reprise d’Automotor, a la réputation de rester longtemps dans l’entreprise, ce qui convient à nos projets de développement. En outre, Pechel connaît bien l’univers de la pièce détachée automobile, ses contraintes et ses opportunités, grâce à son expérience acquise chez Précisium. J’ajouterais, l’univers français et sa culture".
Trois grands axes de développement
En deux ans, Olivier Van Ruymbeke eu le temps de prendre la mesure de la maison Automotor et il entend bien développer les trois grandes familles de produits qu’elle abrite : "les pièces de rechange constructeurs (essentiellement Renault et Peugeot), les pièces de rechange d’équipementiers sur certaines zones et les pièces sous marque propre Automotor, issues d’un sourcing mondial ". Le nouveau président rappelle à ce propos que "Automotor est l’un des très rares acteurs à opérer sur ces trois axes, un atout majeur pour les entreprises œuvrant sur le grand export, où les ventes de pièces de rechange sont moins cloisonnées, où l’on constate une plus grande porosité entre les circuits". La marque Automotor sera davantage mise en avant dans le cadre d’un plan d’actions, "les opportunités ne manquant pas". "Et, reprend Olivier Van Ruymbeke, nous avons aussi beaucoup de travail à accomplir en accompagnant les constructeurs qui ont beaucoup développé leurs ventes hors d’Europe. L’expérience d’Automotor sur ces marchés leur servira".
Un métier méconnu
En France, un voile de méfiance -voire de dédain- entoure souvent l’activité de négoce qui définit le métier d’entreprises comme Automotor, dont le rôle s’avère pourtant essentiel. Un phénomène culturel, puisqu’au Japon ou en Allemagne, par exemple, "le négoce a toujours accompagné le développement des grandes industries. Vendre à l’international constitue un métier à part entière, dont l’une des composantes essentielles repose sur le respect des cultures et les relations de confiance, ce que nous faisons au quotidien. Notre travail de négociant permet aux grandes marques de se développer sur un nouveau marché et à moindre coût, puisque les risques sont diminués, les stocks peuvent être moins volumineux puisque les containeurs sont partagés etc. Mais tout cela est permis, je le répète, par l’instauration de relations de confiance et non dans un schéma de dépendance. Il nous faut être professionnels, prudents, entretenir des relations stables. Clairement, pour un grand groupe, être présent en direct ne présente pas que des avantages".
Adoubements
Joe Levy restera aux côtés d’Olivier Van Ruymbeke comme président du Conseil de surveillance, là aussi, offrant l’image d’une relation de confiance que deux ans passés ensemble ont instaurée, "nous avons toujours travaillé en bonne intelligence" ajoute Olivier Van Ruymbeke, avant de se féliciter de bénéficier d’une "équipe excellente qui connaît très bien l’international et la pièce de rechange automobile. Nous allons développer les ressources internes et poursuivre les relations de confiance que nous entretenons avec les importateurs comme avec les équipementiers. L’équipe est clé puisque nous sommes présents dans 50 pays de façon significative et travaillons avec près de 80 importateurs qui sont des clients réguliers dans le monde entie". L’équipe se compose actuellement de 50 personnes, un atout pour le développement : "la valeur d’Automotor se fera par la croissance du chiffre d’affaires, et c’est à ce grand projet que je participe pleinement " a conclu Olivier Van Ruymbeke.
Avec Algérie Rechange