Pneumatiques: Le marché stable au 1er semestre 2016
Les six premiers mois de l'année, dont les chiffres aboutissent à une étonnante stabilité, masquent pourtant des exercices mensuels plus fluctuants, difficiles à expliquer. En effet, après 3 mois de baisse, les ventes sont remontées en mai (+3,7 %), laissant espérer une reprise.
Des espoirs vite douchés le mois suivant, puisque la tendance cumulée, même positive, ne dépasse finalement pas +1,2 %. Seules les bonnes performances enregistrées en mai par les ventes de pneus 4x4 ou SUV (+16,6%) sauvent un premier semestre décevant au global.
Dans le détail, on remarque des ventes de pneus camionnettes qui se sont redressées à partir d’avril (+3,9%), et atteignant un pic à +10,2% le mois suivant. La courbe s’infléchit ensuite en juin (+2,7%) dans un contexte social tendu, selon les dires du SPP, Syndicat des Professionnels du Pneu, qui fournit ces données.
Les marques Premium enregistrent une baisse sensible (-3,3%) au profit des 3 autres segments et notamment des marques B (+6,9%) qui contribuent à contenir la progression des Tradebrands (+4,2%) et des marques Budgets (+4,1%).
Les marques de distributeurs, après un premier trimestre en net repli (-8,3%) rebondissent de manière spectaculaire au second trimestre (+17,9%). On remarque que les volumes de marques Budget progressent de manière plus soutenue sur les mois où la demande faiblit.
Enfin, le sujet des pneus hiver et quatre saisons n'en finit pas de diviser, tant sur le plan technique que commercial. On remarque que l'hiver dernier, particulièrement clément avec des températures supérieures à la normale de près de 3°C, a lourdement pesé sur les ventes de pneus hiver (-24% sur les 6 premiers mois de l’année). Toutefois, pas d'inquiétude, puisque les achats semblent s'être reportés, en grande partie, sur les pneus toutes saisons (+213,2%).
En guise de conclusion, Régis Audugé, Directeur Général du Syndicat des Professionnels du Pneu, estime que "depuis 2014, les ventes de pneus TC4 sont d’une remarquable stabilité. Le marché semble avoir atteint un plateau avec des volumes équivalents à ceux des années précédant la crise de 2012.