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Publié le 22 octobre 2015
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2 min de lecture
Au moment d’écrire cet éditorial, comme certainement tous mes prédécesseurs à la FEDA, le vertige de la page blanche m’envahit et une forme d’angoisse s’empare de moi ! Mais, comme la nature est bien faite, il y a toujours un petit génie qui veille pour vous inspirer !
Au moment d’écrire cet éditorial, comme certainement tous mes prédécesseurs à la FEDA, le vertige de la page blanche m’envahit et une forme d’angoisse s’empare de moi ! Mais, comme la nature est bien faite, il y a toujours un petit génie qui veille pour vous inspirer !

Aujourd’hui 22 septembre, il m’a envoyé Le groupe Volkswagen avec l’incroyable soupçon de tricherie destinée à dissimuler le réel niveau des émissions de gaz polluants de ses véhicules Diesel. Un événement comme celui-là, qui arrive au moment même où la FEDA voit son concept d’Eco Entretien reconnu par les pouvoirs publics et l’Ecodiag intégré au contrôle technique au 1er janvier 2017, constitue une ironie de l’histoire assez rare.

Si les faits sont avérés, on pourra s’interroger sur le processus qui amène un groupe comme Volkswagen à de telles pratiques. L’obsession d’occuper la première place mondiale est sûrement un mobile qui s’impose à tous et qui gomme, progressivement dans la hiérarchie, toutes les retenues éthiques par la pression qu’il exerce.

Mais, comme le dit un retraité allemand interrogé dans les allées du salon automobile de Francfort : “tout le monde le fait sans doute, mais on n’attendait pas ça de Volkswagen”. Ceci, une fois de plus, est de nature à faire perdre ses repères à la population. Après les politiques qui, de rendez-vous manqués en promesses non tenues, ont perdu la confiance des citoyens, si les plus grands acteurs économiques et notamment les constructeurs de voitures qui donnent encore une part de rêve, de passion, de liberté et d’envie, nous font perdre toutes nos illusions, alors où va-t-on ? Il faut maintenant espérer qu’aucune autre organisation extérieure à Volkswagen ne soit associée à cette démarche catastrophique.

Et on pourrait rapprocher cette bombe Volkswagen d’un phénomène d’une autre nature mais qui est tout aussi préoccupant. Le véhicule connecté, en effet, qui constitue une révolution considérable et qui fait fantasmer tous les informaticiens et les markéteurs de la terre voire même certains automobilistes, peut être la pire des innovations avec le piratage. Je me souviens d’une série télévisée sur une chaîne cryptée où un policier, pour monter un coup tordu, ouvrait un véhicule haut de gamme avec un boîtier électronique, la démarrait avec ce même boîtier pour l’emmener dans une carrière et la brûler. On avait sous les yeux et en quelques secondes toute l’étendue de l’imagination perverse des hommes avec un véhicule “électronisé” jusqu’au bout des pneus.

Le grand Cherokee de Jeep que deux experts américains en cybersécurité ont fait ralentir, freiner et stopper à distance en pénétrant dans le système du véhicule avec leur propre ordinateur, a été au centre des conversations à Francfort. 1,5 million de véhicules ont été rappelés après la découverte de cette faille de sécurité dans le système de bord ! Lorsque notre véhicule détiendra des informations vraiment sensibles, combien de hackers viendront y fourrer leur nez ?

De notre côté, la filière de la distribution et de la réparation indépendante, nous entretenons une relation ambiguë avec les constructeurs automobiles. Nous sommes résolument concurrents et attachés à la liberté de réparation donc déterminés à nous battre avec acharnement pour obtenir et conserver toutes les informations nécessaires pour exercer nos métiers dans les meilleures conditions. Mais, nous sommes également admiratifs et reconnaissants envers eux pour concevoir des véhicules qui, esthétiquement et techniquement, enchantent notre vie. Alors, je leur fais une prière en cette veille du salon Equip Auto : Protégez-nous du mal et donnez-nous nos informations techniques pour notre vie quotidienne !

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