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Carrosserie

Carform promet la révolution aux carrossiers et aux assureurs

Publié le 27 octobre 2021
Par Nicolas Girault
3 min de lecture
Une nouvelle entreprise de services a été lancée par Marc et Franck Giordanengo (gérant du groupe de carrosseries CDA). Carform propose aux assureurs une plateforme de gestion sur-mesure entre carrossiers et assurés. L'outil entend aussi faciliter la vie des réparateurs.
Carform est un outil qui a d'abord été élaboré par des carrossiers, pour les réparateurs, les assureurs et leurs clients. Un gage important pour être réellement accepté dans les ateliers. (©Carform)
Carform est un outil qui a d'abord été élaboré par des carrossiers, pour les réparateurs, les assureurs et leurs clients. Un gage important pour être réellement accepté dans les ateliers. (©Carform)

Digitaliser la relation client dans la réparation – collision, c’est l’ambition de Franck et Marc Giordanengo avec Carform. Cette plateforme entend simplifier les échanges entre assureurs, réparateurs et clients assurés. Bonus : elle améliore la gestion et la rentabilité de l’atelier.

Ce nouvel outil sera d’abord inauguré le 2 novembre prochain par les carrosseries CDA (cette plateforme reste toutefois indépendante du groupe de réparation auto), dont est gérant Franck Giordanengo. Pour rappel, ces sites sont implantés à Chilly-Mazarin et Morangis (91), ainsi que sur leurs trois pistes franciliennes. Carform sera, dans un second temps, présenté aux assureurs, concessionnaires et réseaux de carrossiers.

D'abord la satisfaction client

"J’ai réfléchi à cet outil en partant du quotidien des réparateurs, tout en gardant en tête le fort enjeu de satisfaction client pour l’assureur", explique Marc Giordanengo. "Ce sujet est d’autant plus important qu’un client qui a un problème avec son assurance automobile, peut aussi résilier ses polices d’habitation, scolaire, etc.", complète Franck Giordanengo. Les deux frères ont repéré qu’a côté de tous les outils digitaux existants (de chiffrage, de gestion de sinistre et d’atelier), il en manque un. "Car, aujourd’hui, la satisfaction client passe d’abord par l’information digitalisée", affirme le carrossier.

Leur création répond donc à un problème aigu : si les assureurs sont très réactifs sur la prise en charge des véhicules sinistrés de leurs assurés (24h/24 et 7 jours/7), leur suivi des travaux de réparation et de la restitution reste moins précis. Les clients (ou adhérents mutualistes) peuvent être laissés dans l’ignorance de l’avancée de leur dossier, avec multiplication des risques de litiges à la clef.

Informations en temps réel

Carform propose donc d’abord de donner aux assurés la possibilité de prendre rendez-vous chez un réparateur agréé. Ces derniers peuvent ensuite bénéficier d’une prévision (fixée par le carrossier) de la restitution de leur véhicule. Par la suite, ils restent informés de chaque étape de la réparation par le biais de notifications digitales. Dans les cas de service à domicile, au moment de la restitution, l’outil permet de suivre l’arrivée de son véhicule en temps réel.

Point fort de Carform selon ses fondateurs : sa simplicité d’utilisation et la possibilité de l’adapter aux spécificités de chaque atelier. "Dès qu’un technicien achève un process de réparation, il a juste à appuyer sur bouton", décrit Marc Giordanengo. Auparavant, le chef d’atelier ou le gestionnaire du site aura défini les différentes étapes du chantier et les aura assignées à un ou plusieurs techniciens.

Accélérer la digitalisation de l'atelier

"Sur le plan du management, il permet d’associer tout l’atelier à l’information du client et de valoriser ainsi son travail. A l’avenir, on peut même imaginer mentionner « votre voiture a été réparée par X » pour améliorer encore l’image du réparateur", précise le conseiller en stratégie. Mais pour l’heure, la plateforme propose six services de gestion de la carrosserie.

Elle fournit tout d’abord la réception automatique des ordres de mission des assurances, sans avoir à les ressaisir, accélérant ainsi la gestion des dossiers. Elle permet aussi d’accélérer la digitalisation de l’atelier, en mettant en place des interfaces digitales destinées aux techniciens. Ensuite, l’outil autorise le suivi de l’activité en temps réel, pour répartir les travaux et gagner en réactivité. Le pilotage des équipes est aussi facilité grâce au suivi des travaux et de la productivité.

Tandis que la gestion des flottes de courtoisie est gérée au mieux, avec archivage dématérialisé de son historique. Enfin, Carform garantit la préservation du secret des données de réparation (hors avancée des travaux) inaccessibles à la plateforme et aux assureurs. "Le gain de temps dépend évidemment de la taille de l’atelier et reste difficile à évaluer. Mais l’un de nos chefs d’atelier l’a estimé à trois heures par jour", explique Franck Giordanengo.

Big Data aussi

Côté assurances, cinq autres services sont proposés pour gérer la relation avec les réparateurs. Ceux-ci peuvent transmettre directement les avis de sinistres à leurs carrossiers agréés via Carform. Ensuite, le suivi en temps réel des missions peut également être communiqué à l’assureur. Ce dernier peut automatiser des enquêtes de satisfaction auprès des assurés et les transmettre au réparateur.

Ensuite, la plateforme permet de piloter le réseau de carrossiers agréés, avec des indicateurs sur les coûts et la qualité des prestations. Enfin, l’assurance peut avoir accès aux données de l’ensemble des réparations pour analyser l’après-vente automobile. "Mais attention, nous ne serons pas l’œil de Moscou des assureurs. Les données des réparateurs peuvent être anonymisées. Les informations sur les devis et estimations ne leur seront pas communiquées", précise Franck Giordanengo.

Quel est le coût de Carform ? Comptez 49 à 399 euros par mois, selon les options choisies. Des essais gratuits seront proposés dans les prochains jours. A partir de quelques semaines d’utilisation en condition réelles dans les carrosseries CDA, les frères Giordanenego espèrent présenter un outil abouti à la profession. Ces derniers envisagent également de monter un comité d’utilisateurs pour l’améliorer. Signe du sérieux de Carform : il vient d’être labellisé French Tech et donc soutenu par la BPI. Une prochaine levée de fond pourrait donc prochainement accélérer son développement.

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