“L’expert use d’un rôle qui n’est pas le sien !”
Pourquoi avoir rompu les discussions avec l’ANEA ?
Tout simplement parce que nous estimons, avec la Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile (F.N.AA), que le rôle économique de l’expert dans la charte de l’ANEA doit être revu. Aujourd’hui, ce dernier use d’un rôle qui n’est pas le sien ! Nous souhaitons donc que soit mises en place des commissions d’arbitrages sur tout le territoire, qui permettront de traiter les litiges.
Que reprochez-vous concrètement aux experts ?
Les experts sont là pour expertiser un sinistre et non pour chercher à diminuer à tout prix les coûts. Or, aujourd’hui, c’est une dérive courante que nous constatons. Ces derniers vont au-delà du chiffrage et n’hésitent plus à remettre en cause les tarifs du garage choisi par le consommateur.
Quelle est la part de responsabilité des assureurs dans ce conflit ?
Il est clair que derrière l’expert, l’assureur pèse de tout son poids en tentant de contourner l’instauration du libre choix du réparateur. Aujourd’hui, le premier effet négatif concerne le client. On tente de lui faire peur et de lui mentir en lui disant que son garage est trop cher et que l’assurance est libre de lui faire payer la différence. C’est faux et cela va totalement à l’encontre du libre choix.
Le recours aux experts indépendants est-il la solution ?
C’est une solution que nous étudions de très près. Les experts sont de plus en plus nombreux à être indépendants alors que c’était beaucoup plus rare il y a encore quelques années. Nous prêchons clairement pour cela et nous mettons en avant leur travail lors de tous nos colloques. Si le client a le choix de sa carrosserie, il doit aussi avoir le choix de son expert.