Omia lance son offre de cabines de peinture d'occasion

Quelques semaines après avoir présenté à Equip Auto la refonte de son offre autour des modèles Touring et Amonto, Omia ouvre une nouvelle voie. Depuis le 4 décembre 2025, le fabricant d'Angoulême (16) propose désormais des cabines de peinture d'occasion reconditionnées.
Baptisée Omia Origin, cette offre répond à un double besoin : celui d’un marché estimé à environ 200 renouvellements de cabines par an (auxquels s’ajoutent les créations d’entreprises), et celui des contraintes économiques qui pèsent sur la filière.
Barrer la route au low-cost
Depuis 2022, les fabricants de cabines ont, en effet, dû répercuter une hausse de coûts proche de 20 %, conséquence de la pandémie, de la flambée des matières premières et de l’énergie.
"Si avec notre cabine Touring, nous sommes parvenus à ramener nos prix minimums à 40 000 euros, on ne peut pas descendre en dessous avec un produit de qualité", expose Stéphane Gallichet, PDG d'Omia.
Cette tension sur les prix a ouvert la voie à de nouveaux entrants. Aux fabricants italiens et espagnols déjà présents s’ajoutent désormais des marques turques et asiatiques.
"La qualité de ces marques low-cost est discutable. Mais surtout, leurs cabines ne respectent souvent pas les normes légales", souligne le dirigeant. Cela n’empêche toutefois pas certains réparateurs, à la recherche d’un coût d’acquisition minimal, de s’y intéresser.
Reconditionner plutôt que brader la qualité
Pour répondre à ces attentes, Omia a peut-être trouvé la parade. "L'idée a germé à partir d'une question que les réparateurs renouvelant leur équipement nous posent souvent : «Que faites-vous de mon ancienne cabine ?», explique Romain Meunier, directeur commercial d'Omia. Désormais, nous pouvons estimer sa valeur et la racheter, de 1 000 à  5 000 euros, avant de lui offrir une seconde vie".
Après rachat, les cabines sont intégralement reconditionnées — voire rétrofitées lorsque nécessaire — avant d’être proposées à des ateliers qui ne peuvent pas financer un modèle neuf. "Cela nous permet de viser le segment 20 000 à 30 000 euros, explique Stéphane Galichet. Avec un produit fabriqué en France, conforme aux normes et entièrement contrôlé par Omia".
Un relais de croissance structurant
Ce nouveau service profite aussi bien à l’usine qu’au réseau après-vente de l’entreprise. La reprise, la remise en état et la revente créent un flux d’activité additionnel et stabilisent le planning industriel. "La conquête de ce marché est un véritable accélérateur d’affaires pour nous", résume Romain Meunier.
Pour atteindre l’équilibre, Omia estime devoir revendre six cabines sur dix récupérées. Un objectif jugé accessible compte tenu de son réseau commercial dense et de sa capacité de production.
