G-Truck chasse les constructeurs
Faisant fi d’un contexte toujours instable, G-Truck continue d’avoir de l’ambition. Après un exercice 2014 satisfaisant, conclu sur un chiffre d’affaires en hausse de 0,8 % alors même que le marché déclinait, le réseau souhaite accélérer son développement et s’en donne aujourd’hui les moyens. Non content des 191 ateliers G-Truck/Top Truck dont il dispose dans l’Hexagone, le premier réseau indépendant d’après-vente poids lourds compte bien développer encore davantage son maillage et ambitionne d’atteindre la barre des 200 centres d’ici Solutrans (17 au 21 novembre 2015). Pour réussir à séduire de nouveaux partenaires et atteindre cet objectif tout à fait réalisable, le groupe mise plus que jamais sur le multimarquisme de proximité. “A l’heure où les constructeurs ont plutôt tendance à limiter le nombre d’ateliers de réparation aux grandes villes dans un souci d’optimisation des coûts, nous déployons une politique inverse, d’intensification du maillage”, étaye Jean-François Bernard, directeur des réseaux PL de Groupauto. “Constructeur”, le terme est lâché. Telle est aujourd’hui la réelle cible du distributeur qui, bien conscient des limites de son secteur, souhaite aller taquiner ces derniers en répondant à des problématiques parfois laissées de côté.
Développer les USC
Pour ce faire, G-Truck compte accélérer le développement de ses USC (Utilitaire Service Center). Un service proposé par le réseau depuis 2008, destiné à l’entretien et à la réparation des utilitaires, disponible à l’heure actuelle dans 120 centres. Trop peu pour Jean-François Bernard, qui attend “un déclic auprès de certains de nos partenaires qui n’ont pas encore totalement assimilé l’importance de ce marché”, tout en espérant atteindre les 200 centres d’ici 2016. Le concept de l’USC prendra d’ailleurs prochainement en compte le segment des camping-cars qui, plus que d’offrir des volumes importants, permettra à chacun de proposer un service trop souvent négligé. Dans cette même lignée, consistant à diversifier au maximum l’activité et à répondre à tous les besoins, G-Truck souhaite désormais s’ouvrir aux cars et aux bus, un marché offrant de grandes perspectives en France (premier marché européen) et où il y a “un vrai besoin de service”. Un service, par ailleurs, renforcé avec la mise en place des extensions de garantie (Concept Auto Assurance) pour contrer la stratégie des constructeurs proposant une garantie étendue jusqu’à 48 mois sur des VN comme des VO. L’offre ne faisant pas tout, G-Truck s’attache en parallèle à renforcer ses équipes. Plus que de volumes, il est ici question de compétences, d’où l’idée de mettre en place un vaste programme de formation, portant à la fois sur le freinage et sur les motorisations avec l’arrivée des technologies Euro 6. “Pour rivaliser avec les réseaux de constructeurs, il faut absolument mettre le paquet sur la formation”, affirme ainsi Jean-François Bernard.
Aider les forces de vente
Ces efforts faisant, les membres du réseau pourront prochainement profiter d’environ huit jours de formation par an, contre cinq jusqu’à présent, soit autant que chez les constructeurs. L’autre point fondamental pour optimiser les compétences tient à la hotline et à l’application G-Truck. Grâce à un accord avec IMA Technologies, la première se voit renforcée par la mise en place d’une assistance au diagnostic, d’informations techniques et de méthodes d’entretien et de réparation. Quant à la seconde, elle se trouve à présent généralisée à l’ensemble des forces de vente. “Le métier est devenu plus complexe, plus pointu, et les commerciaux ont une multitude de choses à intégrer, note Jean-François Bernard. Il devenait nécessaire d’investir sur eux et de se mettre à la page.” Disponible sur Android et iOS, cette application détaille les dizaines de fournisseurs et les milliers de références produits, tout en recensant les accords grands comptes et les promotions en cours. Elle constituera d’ailleurs un sérieux atout pour permettre au réseau de poursuivre sa croissance, tout en chatouillant toujours davantage ses rivaux.