Halte au feu des dĂ©pĂȘches !
Le président de la FFC réparateurs, Patrick Nardou affichait un ton quelque peu désabusé lors de la victoire des indépendants face aux lobbies des assureurs. Cette fois-ci, le succès était vrai, l’automobiliste aura le choix de son carrossier pour la réparation de son véhicule, réparation prise en charge par les assureurs. Et ce sera noté dans les contrats. FNAA, CNPA et FFC ont alors communiqué avec force sur cet événement, de telle sorte qu’on pouvait penser que chaque fédération voulait s’en attribuer la paternité. “On dirait que le seul bénéfice de cette décision ne revient qu’aux organisations professionnelles alors qu’il s’agit d’une avancée forte pour les carrossiers et d’abord pour eux. Cela fait 10 ans que nous luttons pour que les carrossiers ne soient pas aux mains des assureurs pour le plus grand bien des consommateurs. Maintenant, il s’agit de communiquer tous ensemble sur la même affiche, FNAA, CNPA et FFC réunis pour bien faire passer le message parce que les assureurs seront très discrets sur le sujet. Pendant ce temps, nous continuerons nos démarches pour le règlement direct” a-t-il commenté avant d’ajouter : “Cela va être notre combat de communiquer dans la presse spécialisée, auprès des consommateurs pour en faire l’écho avec le plus de moyens qu’on peut, dans nos entreprises, tous ensemble. C’est une avancée que l’assureur soit obligé de l’écrire mais ce ne sera pas suffisant s’il ne s’agit que de toutes petites lignes”. Et foin de récupération, la question n’étant pas là, l’objectif étant de remettre le réparateur et le carrossier au centre. Alors pour une conférence de presse commune ? Patrick Nardou n’est pas contre, “il s’agit de faire passer le message et tous ensemble, cela fait sens et un kit commun de communication serait bienvenu. D’ailleurs, le prochain dossier est aussi commun, on travaille toujours sur la cession de créances et nous avons de bonnes raisons de croire que c’est sur la bonne voie”. Patrick Nardou a même été plus loin dans l’axe de communication en prêchant pour la proximité, “plébiscitée par les automobilistes” et l’écologie, “parce qu’appeler un dépanneur à l’autre bout du département ne rime à rien”. Et de conclure que “ce n’est pas fini et que c’est un travail de longue haleine auprès des consommateurs”.