La pièce de réemploi fait campagne

En 2006 déjà, la branche des recycleurs du CNPA avait choisi de communiquer vers le grand public, sur la nécessité de se rapprocher de professionnels agréés pour déposer ses véhicules hors d'usage. Il s'agissait alors de lutter contre la prolifération des centres sauvages.

Aujourd'hui, le syndicat se lance dans une autre croisade, pour faire reconnaître les bienfaits de la pièce de réemploi, fournie par ses adhérents. Cette campagne d'affichage se destine cette fois aux professionnels, par le biais des centres VHU, qui auront pour mission de relayer la bonne parole auprès des réparateurs et autres prescripteurs de la pièce détachée recyclée auprès des automobilistes.

Pour ce faire, cette nouvelle campagne surfe sur la vague du "Made in France", cher à nos politiques et entré dans l'inconscient collectif ces derniers mois. En effet, la pièce de réemploi est nécessairement produite en France, puisque, réglementairement, les VHU doivent être démantelés en France, dans le cadre de la loi sur la responsabilité élargie au producteur (REP). Par ailleurs, le "made in France" est devenu un principe plus global applicable aux services, qui vise à préserver l'emploi et à mettre en avant la qualité. Et le métier de recycleur répond à ces critères. Car il emploie beaucoup de petites mains, souvent délaissées dans de nombreux secteurs.  En termes de qualité, les pièces sont aujourd'hui contrôlées lors de toutes les phases de leur traitement, puis soigneusement référencées et enfin garanties au même titre que des pièces neuves. Enfin, il parait évident que la dépollution d'un véhicule associée à la réutilisation de ses composants contribue à une meilleure gestion des ressources et à un moindre impact environnemental.

Rappelons que le déploiement de cette vaste campagne coïncide avec le lancement officiel, mi-mars,  de Global PRE, le fameux système de mutualisation des stocks de pièces de réemploi des centres VHU, annoncé par le CNPA depuis déjà deux ans. Global PRE dispose actuellement de 100 000 pièces apparaissant sous une référence unique propriétaire et disséminées un peu partout en France. Pour y accéder, le réparateur pourra, dès le mois de mars, utiliser l'outil "Global  Crossing", un logiciel disponible sur abonnement, qui lui donnera accès à l'ensemble de l'offre du système.