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Lavatrans, une idée qui perdure

Publié le 23 juillet 2014
Par Romain Baly
3 min de lecture
Présentes aux quatre coins de la France, les stations du spécialiste du lavage poids lourds continuent de prospérer. Alors qu’un nouveau centre près de Paris est à l’étude, l’enseigne compte bien attirer de nouvelles recrues pour poursuivre son développement.
Mathieu Colin, directeur du développement de Lavatrans.

Une bonne idée née sous une bonne étoile. Lancé en 1989 par Jean-Marie Colin, Lavatrans profite depuis d’un succès que la société toulousaine doit autant à son concept qu’à un contexte favorable. Sans rentrer dans un débat philosophique, on peut tout de même se demander si le spécialiste du lavage poids lourds aurait rencontré la même réussite dans une société bien moins portée sur l’apparence que ne l’est celle du 21e siècle. En proposant à tous les acteurs du secteur un service inédit, Lavatrans offre également, d’une certaine manière, à chacun le droit de travailler son image. Et de redorer un blason souvent raillé pour de multiples raisons. Plus que d’être en bon état, un camion propre s’avère souvent associé à une entreprise crédible. C’est aussi cela qui fait le succès de Lavatrans. Créée initialement tel un service mobile sur site, la première station de la marque a vu le jour en 1989, à Toulouse, en plein cœur du centre routier de la ville rose. Placée à un endroit stratégique, où passent chaque jour des centaines de poids lourds, la station propose à chaque professionnel un service équivalent à ce qui se fait dans l’automobile, au rouleau ou au nettoyeur haute pression. Dix ans après la première, Lavatrans décide d’ouvrir une nouvelle station, du côté de Limoges (87), tout en déclinant son concept en franchise. Directeur du développement de la société, Mathieu Colin confirme que “le succès rencontré à Toulouse a permis de constater qu’un effet réseau était possible. D’où l’idée d’ouvrir une nouvelle station sous forme de franchise”. Un pari osé, mais un pari réussi.

30 nouvelles stations d’ici cinq ans

Depuis 2004, Lavatrans a changé de dimension en inaugurant sept nouveaux centres, dont six en franchise. Un développement réalisé de manière “naturelle”, selon Mathieu Colin, qui souligne encore une fois le caractère stratégique et donc à fort potentiel des différents emplacements. “Même si la plupart de nos centres se trouvent dans des grandes villes ou dans leur périphérie, ce n’est pas ce critère que l’on analyse le plus, tient à préciser le directeur du développement. On recherche avant tout un lieu proche d’un carrefour routier, avec des routes très fréquentées, ayant une économie développée et si possible avec un pôle de service à proximité.”

Jusqu’alors grand absent du réseau, Paris bénéficiera bientôt de sa station. Sans doute plutôt basé en région parisienne, le projet est actuellement en cours de finalisation et amorcera la prochaine grande phase de développement de Lavatrans. Une phase très ambitieuse où “une trentaine de nouveaux centres sont espérés d’ici quatre à cinq ans”. Pour atteindre cet objectif, les dirigeants travaillent activement au recrutement de nouveaux franchisés. Un travail facilité par une image de marque – on y revient encore – grandissante, qui facilite les candidatures spontanées.

De 250 000 à 1 million d’euros d’investissement

Pour celles qui répondent aux critères de sélection, deux solutions sont alors proposées. “En franchise totale, une station Lavatrans nécessite un budget clé en main d’un million d’euros maximum. Sachant que tout le monde ne peut pas se permettre d’investir autant, nous proposons également une franchise en location. Le matériel d’exploitation est alors à la charge du professionnel tandis que le foncier, lui, est loué”, explique Mathieu Colin. Une solution mixte qui nécessite un budget quatre fois moins important pour un seuil de rentabilité atteignable dès le douzième mois d’exploitation en réalisant 15 à 20 interventions par jour. Une fourchette loin d’être utopique, le système de Lavatrans reposant en grande partie sur la rareté du service, certes, mais surtout sur une offre qui incite à la fidélité. En marge d’un forfait illimité pour 130 euros par mois par véhicule, différentes formules allant de 10 (454 euros) à 500 passages (14 050 euros) permettent à un gestionnaire de flotte de faire entretenir tout son parc, mais assure aussi au gérant du centre un minimum d’entrées. Un concept gagnant-gagnant qui paraît satisfaire tout le monde et qui ne semble pas prêt de s’arrêter.

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ZOOM - 9 stations en France

- Toulouse (ouvert en 1989)
- Limoges (1999)
- Toulouse-Eurocentre (2004)
- Dunkerque (2004)
- Perpignan (2004)
- Lyon-Saint-Vulbas (2008)
- Lille-Lesquin (2009)
- Derval (2012)
- Cavaillon (2013)
 

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