Le compte à rebours pour Pneu Expo
"Nous misons sur une cinquantaine d’exposants"
JOURNAL DE LA RECHANGE ET DE LA REPARATION. Certains émettent la plus grande réserve sur le bien-fondé de la concentration d’un tel événement sur deux jours et non plus sur trois, ceci compte-tenu des investissements consentis. En particulier, l’amortissement des frais fixes ne semble pas évident. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
ERIC BIGOURDAN. Il faut savoir que cette décision "expérimentale" résulte à la fois d’un sondage mené auprès des exposants et d’une enquête réalisée auprès de professionnels d’organisation de salons (les gens d’Eurexpo, NDLR) qui, pour un nombre de visiteurs sensiblement proche du nôtre, avaient opté pour cette durée sur certains événements. Côté arguments, un salon de trois jours voit une concentration essentielle des visiteurs sur le premier et le deuxième jour, sachant que le troisième jour voit pour sa part un essoufflement de la fréquentation. Or, pour les exposants, terminer sur une mauvaise journée ne donne pas envie de revenir la fois d’après. En outre, une présence sur deux jours monopolise moins les commerciaux. Reste l’aspect coûts. Sur deux jours, l’investissement est moindre puisque nos prix sont revus légèrement à la baisse, sans parler du gain au niveau des nuitées, voire même d’un gain au niveau de la définition du stand (stand modulaire, etc.). Certes, cela ne va pas dans le sens des décorateurs ! Cela étant, rien ne dit que nous ne reviendrons pas à une durée de trois jours en 2016, pour peu que la crise soit dernière nous.
J2R. A onze semaines de l’ouverture, où en êtes-vous au niveau des inscriptions ?
EB. Je ne cacherai pas que ce n’est pas évident. Aujourd’hui, bon nombre de décisions ne sont pas encore prises, elles le seront sans doute sur le tard, comme c’est souvent le cas dans le contexte actuel. Pour être honnêtes, nous misons sur une cinquantaine d’exposants au lieu d’un peu moins de cent, sur une superficie réduite de 4000 m2. Le point positif est que tous les métiers autour du pneu seront représentés, y compris le rechapage et les fabricants de jantes tels RC Sport ou Erol. En particulier, les équipements d’atelier auront une belle présence avec Provac, EGI Europe ou encore Guernet. Autre point positif, certains exposants ont réservé une surface de stand importante, tel Tenneco qui s’étendra sur 200m2 ou encore Switch Trade, un importateur de pièces diverses, qui sera présent sur 100m2. Un bel encouragement pour nous.
J2R. Un mot sur le programme de la manifestation et les différentes conférences ?
EB. Le principe d’une nocturne à 20 heures a été maintenu le premier soir pour faciliter la venue des garagistes proches de Lyon après leur journée d’atelier. Ce même soir, se tiendront les Trophées Innovations, remis vers 19 heures par des journalistes spécialisés dans la salle des conférences intégrée au salon. Quant aux conférences organisées en partenariat avec le Syndicat des professionnels du pneu, le programme a été quelque peu allégé à la demande de certains exposants. Toutefois, il demeure attractif avec, le premier jour, une conférence sur la technologie du pneu (menée par GT Radial) et une sur la liaison au sol (menée par Tenneco), opportunité de diversification pour les négociants-spécialistes à l’heure où la guerre des prix dans le pneu engendre une réduction des marges. Pour ce qui est du 10 avril, deux tables rondes sont prévues. L’une traitera de la distribution du pneumatique en prenant pour référence le modèle français, tandis que la deuxième fera état du marketing Internet.