Les 50 ans du calendrier Pirelli fêtés à Milan
En juin dernier, ainsi que nous l’avions relaté dans nos colonnes, Pirelli donnait le coup d’envoi des festivités relatives à la célébration des 50 ans de son célèbre calendrier. A cette occasion, le set réalisé à New York avait réuni deux grands de la photo, à savoir Peter Lindbergh et Patrick Demarchelier, les éditions 1996 et 2002 portant la signature du premier, et les éditions 2005 et 2008 la signature du second.
Le 21 novembre, le manufacturier italien a organisé une soirée de gala dans son antre de Milan, en présence de près de 800 invités triés sur le volet, dont des personnalités et collectionneurs du monde entier. Cette soirée a débuté par une exposition historique agencée dans le "HangarBiccocca" de Pirelli (fruit de la reconversion d’un ancien espace industriel, l’usine Ansaldo-Breda), conçue pour offrir aux convives de la soirée, et aussi au public sur le week-end du 23 et 24 novembre, un itinéraire au fil des 50 ans de "The Cal" à travers plus de 160 clichés pris par plus de 30 photographes invités, dans le temps, à interpréter le calendrier.
A ce sujet, une précision s’impose. Au risque d’en surprendre plus d’un, Pirelli a fait le choix, pour célébrer son œuvre tant convoitée, de ne pas sortir l’édition 2014, mais plutôt de dévoiler, pour la première fois, le calendrier de 1986 réalisé par Helmut Newton et conservé jusqu’à présent dans les archives historiques de la société. Née à l’époque de la volonté de Pirelli Italia de vouloir s’approprier le calendrier au détriment de Pirelli UK à l’origine du projet, cette édition se retrouva en concurrence avec l’édition "officielle" de Bert Stern, au Royaume-Uni, et ne fut pas retenue. Pire, Newton dut même abandonner le set pour des raisons familiales. Ou comment 1986 restera l’année des deux calendriers ! Bref. Conforme au projet initial du point de vue de la mise en page graphique, le calendrier dévoilé à Milan propose douze clichés d’auteur en noir et blanc accompagnés de 29 images du backstage pour que les amateurs bénéficient de cette production historique réalisée entre le Chianti en Toscane et Monte-Carlo en 1985. La saga se poursuit, cette fois sous forme de flash-back.