S'abonner
Non classé

Lubrifiants : le marché toujours négatif

Publié le 29 juin 2015
Par Marc David
2 min de lecture
Avec un mois d’avril cultivant le paradoxe, le marché du lubrifiant demeure négatif, sans véritable surprise.
Avec un mois d’avril cultivant le paradoxe, le marché du lubrifiant demeure négatif, sans véritable surprise.

Avec un volume de 25700 tonnes de lubrifiants automobiles commercialisés sur le marché intérieur de source CPL (Centre professionnel des Lubrifiants), dont 14275 tonnes pour les moteurs de voitures de tourisme, le mois d’avril cultive toutefois le paradoxe. En effet, pour le positif, le quatrième mois de l’année se présente comme le meilleur mois de l’exercice en cours, de très peu devant le mois de mars (25530 tonnes). Mais que l’on ne s’y trompe pas ! En réalité, le volume réalisé traduit une régression très prononcée de 5,6% par rapport à la période de référence de l’an passé, recul d’ailleurs équivalent à 1/10e de point près au résultat global de l’année 2012 (-5,7%).

Néanmoins, avec 98000 tonnes de lubrifiants commercialisés sur le premier quadrimestre, le recul se révèle fort heureusement moins prononcé, puisque équivalent à -3,4%. Quant au bilan relatif à l’année glissante (1er mai 2014 au 30 avril 2015), la régression s’établit à 4,2%, soit exactement le même niveau que le marché 2013. Des similitudes dont se passeraient bien les différents acteurs du secteur !

Ainsi, pour ce qui est d’avril, impossible cette fois d’établir un lien direct avec la consommation de carburant puisque selon l’Ufip (Union française des Industries pétrolières), celle-ci affiche une hausse de 1,7% (+2,5% pour le super sans plomb et +1,6% pour le gazole) par rapport à avril 2014. Sur les douze derniers mois, la consommation de carburant demeure même légèrement positive, puisque équivalente à +0,4%.

Certes, ainsi que nous l’avons déjà mentionné dans notre dossier du mois de mai, une enquête du Gipa menée en 2015 révèle que la vidange demeure la première  prestation reportée au maximum pour un peu plus de 30% des conducteurs, devant la révision. Une démarche encouragée par le climat économique défavorable. Toutefois, ainsi que le fait remarquer fort justement Vincent Montel, directeur communication et marketing de KENNOL, les effets de la crise ne doivent pas occulter la réalité. "Les évolutions naturelles du marché devraient être bien plus visibles si les cartes n’avaient pas été brouillées par l’effet crise, dit-il. Entre-temps, les différents acteurs dont nous faisons partie ont poursuivi leurs efforts en termes de Recherche et Développement produits, ceux-ci se révélant bien plus qualitatifs qu’auparavant. En dépit de grades de viscosité à la baisse, les consommations d’huiles se révèlent nettement inférieures à celles d’une certaine époque, un phénomène qui agit directement sur les appoints réalisés entre deux vidanges. Et ne parlons pas de l’augmentation des intervalles de vidange, certes stabilisés aujourd’hui." Voilà qui s’appelle remettre les pendules à l’heure.
 

Partager :

Sur le même sujet

cross-circle