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Michelin au beau fixe

Publié le 10 septembre 2014
Par Marc David
2 min de lecture
Au premier semestre, le manufacturier clermontois enregistre un solide résultat opérationnel avant éléments non récurrents de 1159 millions d’euros, en hausse de 16% par rapport à la même période 2013.
Au premier semestre, le manufacturier clermontois enregistre un solide résultat opérationnel avant éléments non récurrents de 1159 millions d’euros, en hausse de 16% par rapport à la même période 2013.

"Dans un environnement concurrentiel resté soutenu tout au long du semestre, le groupe Michelin a atteint son objectif d’une nouvelle amélioration de sa performance, avec une hausse de près de 200 millions d’euros du résultat opérationnel à périmètre et change constants. Un flux continu d’innovations saluées par les constructeurs, une politique industrielle responsable et ambitieuse ont permis à la marque de maintenir ses positions mondiales à la pointe de la mobilité." Jean-Dominique Senard, le patron de l’entreprise de Clermont-Ferrand, dresse le bilan du premier semestre 2014. Certes, compte tenu d’un effet de change défavorable de 457 millions d’euros et d’un écart de périmètre de -58 millions d’euros dans un contexte de cours de matières premières incertain déterminant un pilotage serré des prix, les ventes nettes affichent une régression par rapport au premier semestre 2013, à 9673 millions d’euros contre 10159 millions d’euros.

Toutefois, dans un contexte de ralentissement de la croissance des marchés au deuxième trimestre, notamment en Poids lourd et en Génie civil, les volumes affichent une hausse de 1,9%. Reste que l’essentiel se situe ailleurs. Pour le concret, le résultat net du groupe de 624 millions d’euros affiche une progression de 23%, tandis que la marge opérationnelle avant éléments non récurrents s’élève à 12% des ventes, à 1159 millions d’euros (contre 1153 millions d’euros et 11,3% en 2013). A noter que les éléments non récurrents de 87 millions d’euros correspondent pour l’essentiel aux frais de restructuration liés aux projets d’amélioration de la compétitivité industrielle au Canada et en Hongrie.

Pour ce qui concerne le seul secteur Tourisme et camionnette (TC4) et en particulier la première monte, l’Europe se révèle toujours porteuse avec une demande en hausse de 6%, soit la combinaison d’une croissance de 7% en Europe de l’Ouest et un recul de 5% en Europe orientale lié aux difficultés géopolitiques. Tandis que l’Amérique du Nord affiche une hausse de 3%, l’Amérique du Sud enregistre une baisse marquée de 18%, reflétant le recul des ventes de véhicules sous l’effet de la Coupe du monde de football (!), en particulier en Argentine dans un contexte de hausse des taxes, de restriction des importations et de dévaluation du peso. Quant à l’Asie (hors Inde), le marché demeure porteur avec une croissance de 7%.

Côté remplacement, la progression se situe à 4% en Europe, et même à 7% en Europe de l’Ouest. A l’instar de la première monte, recul logique (10%) pour l’Europe orientale. Outre-Atlantique, l’Amérique du Nord affiche une croissance de 6%, soit deux points de plus que le Sud (+4%), tandis que la progression en Asie se révèle quasi équivalente à celle de la première monte, soit 6%. 

Finalement, pour 2014, Michelin maintient sa perspective de croissance des volumes autour de 3%, en ligne avec les marchés. Le groupe confirme également son objectif de croissance de son résultat opérationnel hors effets devises, une rentabilité des capitaux employés supérieure à 11% et la génération d’un cash flow libre structurel supérieur à 500 millions d’euros. En outre, le programme d’investissements de 2 milliards d’euros est maintenu.
 

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