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Michelin capitalise sur le caoutchouc synthétique

Publié le 3 juillet 2013
Par Marc David
2 min de lecture
PT Petrokimia Butadiene Indonesia (PBI) et le groupe Michelin viennent de signer un accord en vue de créer une joint-venture destinée à produire du caoutchouc synthétique.
PT Petrokimia Butadiene Indonesia (PBI) et le groupe Michelin viennent de signer un accord en vue de créer une joint-venture destinée à produire du caoutchouc synthétique.

Peu après la mi-juin, PT Petrokimia Butadiene Indonesia (PBI), la filiale de PT Chandra Asri Petrochemical Tbk (CAP), et le groupe Michelin ont signé un accord visant à créer une joint-venture destinée à produire du caoutchouc synthétique. Cette nouvelle joint-venture sera détenue à 55% par Michelin et à 45% par PBI, dans le cadre d’un investissement dont le montant total est estimé à 435 millions de dollars. Si la construction de l’usine devrait commencer début 2015 pour un démarrage de l’activité prévu début 2017, ce partenariat créera des synergies importantes et de la valeur ajoutée pour le marché indonésien et plus largement les marchés d’Asie du Sud-Est.

Il faut savoir qu’Asri Petrochemical Tbk se positionne comme la plus grande entreprise pétrochimique verticalement intégrée d’Indonésie. Le complexe Chandra Asri Petrochemical, quant à lui, se trouve à Ciwandan, Cilegon, dans la province de Banten. Il s’agit de la première usine pétrochimique du pays à disposer de technologies de pointe figurant parmi les plus performantes au monde et des infrastructures nécessaires. Elle détient le seul craqueur de naphta du pays produisant de l’éthylène, du propylène, des hydrocarbures C4, de l’essence de pyrolyse (Pygas), du polyéthylène, du polypropylène et du monomère de styrène de grande qualité pour le marché national et les marchés régionaux.

Côté Michelin, cette alliance s’entoure de nombreux débouchés. Commerciaux d’abord, du fait de la forte croissance de l’industrie automobile dans les pays en plein essor économique. Stratégique ensuite. En effet, selon le manufacturier clermontois, dont la stratégie repose sur le développement de pneumatiques toujours plus performants tant du point de vue de la sûreté et de la longévité que de la préservation de l’environnement du fait d’une consommation moindre (via la réduction de la RR), la demande d’un caoutchouc synthétique plus technique devrait se renforcer dans la mesure où ce matériau peut en effet réunir davantage de performances tout en respectant l’environnement. Raison pour laquelle le caoutchouc synthétique a d’ores et déjà pris l’ascendant sur le caoutchouc naturel (présent à hauteur de 10% dans le mélange, environ), tout du moins au niveau du développement des pneus VL. Ce n’est pas encore le cas en PL.

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