Michelin préserve sa rentabilité
Malgré un contexte difficile qui a vu les ventes fondre de 8,3 % en volume, le groupe Michelin a réussi à maintenir les grands équilibres sur le premier semestre 2012. De fait, le manufacturier clermontois a enregistré un bénéfice net en hausse de 37 %, à 915 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en croissance de 6 %, à 10,7 milliards d’euros, grâce notamment aux hausses de prix qu’il a pu faire passer à ses clients et à un impact moindre du coût des matières premières.
Ces résultats se révèlent nettement supérieurs aux attentes du marché, qui tablait, selon le consensus recueilli par Dow Jones Newswires, sur une hausse de 4,5 % du CA et de 19 % du bénéfice net.
Fort de ces résultats, Michelin a confirmé son objectif de résultat opérationnel avant éléments non récurrents à 1 320 millions d’euros, avec une marge opérationnelle en progression de 2,7 points, à 12,3 %. Cela dit, après la baisse des marchés constatée sur le 1er semestre, en particulier en Europe (- 4 % pour la première monte ; - 11 % pour le remplacement), les volumes annuels sont désormais attendus en retrait de 3 à 5 %. Cette évolution devrait être compensée, notamment, par des coûts de matières premières plus favorables et des effets de parités positifs. Reste que, pour ce qui concerne les volumes, Michelin pense que le pire est passé, et que les trimestres à venir devraient permettre de re-basculer sur un effet volume légèrement positif.
N’empêche. Dans un contexte de marchés toujours incertains, en Europe principalement, la présence mondiale du groupe sur l’ensemble des segments de marchés demeure un atout. Pour le renforcer, Michelin poursuit son programme ambitieux d’investissements qui devrait atteindre environ 2 milliards d’euros sur l’année. Ce programme porte en priorité sur les nouvelles capacités dans les marchés en croissance, la productivité industrielle dans les pays matures et la poursuite de l’innovation technologique.