“Nous avons besoin d’un grand événement national dans chaque pays tous les deux ans”

Au regard des bons résultats tant en nombre d’exposants que de visiteurs, êtes-vous un homme heureux ?

Je suis d’autant plus satisfait que nous attendions un accroissement du nombre de visiteurs étrangers, et nous en comptons 9 % de plus, soit 20 646 professionnels venus rejoindre les 83 343 Italiens. En tout, ce sont presque 104 000 visiteurs qui sont allés à la rencontre d’exposants, pour le moins satisfaits. En outre, au niveau qualitatif, cette édition a vraiment passé un cap. Nous sommes aussi très heureux de la croissance des secteurs des pièces et services et des pneumatiques. L’offre est ainsi plus large pour les distributeurs.

Ne craignez-vous pas que, par rapport à vos grands concurrents comme Automechanika, Autopromotec ait atteint une taille critique, nécessitant un bouleversement significatif ?

La taille critique pour une organisation comme la nôtre serait de baisser en termes de qualité d’exposition. Tant que nous maintenons une réelle qualité des produits et services proposés, et notre statut de spécialistes de l’équipement de garage, nous atteignons nos objectifs. Comme vous le savez, le salon appartient aux associations professionnelles AIRP et AICA, ce qui lui permet de préserver ce statut. Dans un salon très spécialisé, la qualité des exposants s’avère encore plus primordiale qu’ailleurs. D’ailleurs, nous avons noté que nos visiteurs préféraient disposer d’un plus grand nombre d’exposants spécialisés, plutôt que d’avoir des surfaces d’exposition plus importantes.

Envisagez-vous cependant des accords avec d’autres organisateurs de salons ?

Nous parlons, bien sûr, avec nombre de sociétés comme Automechanika ou Equip Auto, mais nous n’avons aucun projet de rapprochement actuellement.

La marque Autopromotec est désormais connue internationalement notamment comme salon spécialisé d’équipements de garage, cela ne vous incite-t-il pas à dupliquer le salon à l’étranger ?

Notre stratégie consiste d’abord à soutenir nos entreprises à se rendre à l’étranger, à exposer comme à s’implanter, à examiner ensemble les meilleures solutions pour s’y rendre. Les plus grosses compagnies sont déjà présentes et nous n’excluons aucune démarche. Nous progressons petit à petit, en privilégiant ce qui est porteur pour les uns comme pour les autres.

Que pensez-vous des salons régionaux qui essaiment partout en France comme en Allemagne ?

Nous ne croyons pas en ce type de salons régionaux, mais plutôt en une manifestation extrêmement spécialisée dont les acteurs sont en compétition. Les professionnels veulent avoir les meilleurs choix, le choix en fait. Aujourd’hui, nous leur présentons toutes les sociétés d’équipements de garage sur un même lieu, nous leur proposons toutes les offres possibles. C’est, à mon avis, ce qui est le plus bénéfique pour le consommateur. Je pense que nous avons besoin d’un grand événement national dans chaque pays, tous les deux ans.

Existe-t-il des secteurs que vous regrettez de ne pas voir exposer sur Autopromotec, qui manquent sur le salon ?

Aucun secteur ne manque réellement sur le salon. Certains sont moins présents ou absents parce que le marché s’avère désastreux pour eux en ce moment. D’autres reviennent parce que leur marché repart à la hausse, et qu’ils ne doivent pas le manquer. Si j’avais à donner un exemple, je citerais la carrosserie qui ne progresse pas actuellement, et qui n’est donc pas fortement représentée, mais pas plus ici qu’ailleurs. Le marché des pneumatiques croît et le secteur prend plus de place, c’est presque mécanique. Ce que nous devons étoffer, ce sont les rencontres avec les acheteurs étrangers, parce que nous avons toujours besoin de plus de visiteurs étrangers. C’est pourquoi nous exposerons aussi à Equip Auto cette année pour échanger avec eux et présenter le salon de 2017 !