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Olives couronné de laurier

Publié le 23 janvier 2013
Par Axel Abadie
5 min de lecture
Prix du Distributeur de l’Année, catégorie Groupe - A la tête d’Alliance Auto Industrie depuis sa création fin 2010, Vincent Olives a baigné dans le milieu de la pièce automobile dès ses 5 ans. Trois décennies plus tard, ayant démontré ses qualités d’entrepreneur, il obtient le prix du Distributeur de l’Année, catégorie Groupe. En voici quelques raisons.
Vincent Olives est président d’Alliance Auto Industrie depuis le rapprochement avec le groupe de Jean-Jacques Lafont. Il est à la tête d’une structure de 24 sites, employant 209 personnes.

Il suffit parfois de laisser parler les chiffres : un CA de près de 32 millions d’euros en 2012, 24 sites, 209 employés, de 8 000 à 30 000 références stockées selon les magasins, 9 départements couverts, 70 garages sous enseigne… Faut-il en dire plus pour légitimer la récompense qui est celle de Vincent Olives dans cette huitième édition des Trophées de la Rechange ?

Depuis le retrait de son père en 2002, et jusqu’au rapprochement avec le groupe de Jean-Jacques Lafont, Auto Industrie n’a cessé de croître, de rachats en ouvertures, jusqu’à atteindre 14 points de vente. Et ça continue, la machine Olives ne s’enraye pas en si bon chemin. Depuis la création d’Alliance Auto Industrie, dont Vincent Olives a pris la présidence, ont ouvert les magasins de Pamiers (09) en avril 2011 et du Boulou (66) en janvier dernier, portant le total de la structure à 24. Et 2013 ne sera pas en reste.

Le jury ne s’y est pas trompé, c’est bien le dynamisme du groupe et les qualités entrepreneuriales de son président qui ont retenu son attention. Par cette cadence qu’il imprime, Vincent Olives veut transmettre ce mordant, cette motivation à ses équipes. Le passage d’Auto Industrie, au cours des dix dernières années, dans la catégorie supérieure, ne doit rien au hasard.

Tombé dans la marmite

La trajectoire de Vincent Olives non plus. “J’ai l’impression que cela fait trente-cinq ans que je travaille”, ironise-t-il. Et pour cause. Le parallèle qu’il s’autorise avec Obélix, tombé dans la marmite quand il était petit, lui sied à merveille. Né en 1977, il avait 5 ans lorsque son père devient président d’Auto Industrie. “J’ai grandi dans l’entreprise, c’est quelque chose que je n’ai jamais quitté”, détaille-t-il. Rapidement, il occupe ses vacances d’été en donnant un coup de main à la boutique. A l’âge de 13 ans en tant que magasinier, à 17 plutôt pour le secrétariat et la partie administrative.

A 19 ans, on officialise tout cela. Il intègre l’entreprise comme salarié, et prend en charge l’ouverture du site de Villeneuve-sur-Lot. La suite, nous la connaissons. Les jalons de sa carrière étaient ainsi posés. Et s’il en avait été autrement ? “Mon métier de cœur, c’est la terre”, répond-il du tac au tac. Petit-fils d’agriculteurs, Vincent Olives a grandi dans la ferme de la famille. “J’ai vite pensé que tout cela m’appartenait”, ajoute-t-il. Cet attachement au terroir l’a conduit à s’installer dans son Gers natal, afin de “garder le lien avec le milieu rural”. Hors de question, donc, de s’établir près du siège de Muret, dans la banlieue de Toulouse.

Insuffler de la nouveauté

Parallèlement à son histoire avec la pièce automobile, il y a celle avec le groupement. L’adhésion à Groupauto s’est faite en février 2002 afin, notamment, de pouvoir développer un réseau Top Garage. Ce rapprochement permettait à Auto industrie de “garder une certaine indépendance, d’œuvrer comme on voulait”. Vincent Olives affirme n’avoir aucun regret quant à ce choix, au contraire. Il participe même de près à son évolution en tant que membre de la commission achats. Mais il sait aussi s’en émanciper, lorsque, selon lui, son groupement n’apporte pas les solutions adéquates. C’est la liberté qu’il revendique et qui lui permet de sans cesse progresser.

Une croissance qui passe par l’innovation. Les rachats et ouvertures, seuls, ne suffisent pas. Il faut, selon le président d’Alliance Auto Industrie, insuffler de la nouveauté, de la spécialité. C’est ce qu’il a mis en place pour ses adhérents Top Garage. “Il faut être apporteur d’affaires, aller plus loin”, martèle notre interlocuteur. Et pour cela, il n’a pas hésité à faire plancher ses coordinateurs réseau. Leur mission ? Mettre au point un book afin de capter les flottes sur une zone de chalandise bien précise. Une offre sur mesure qui permet au garagiste de démarcher une clientèle spécifique, avec un outil adapté.

Sur la question de l’évolution de son groupe, Vincent Olives a beaucoup de recul. “C’est une structure qui n’a que deux ans, la progression est évidemment devant nous. Il y a encore un grand travail de prospection à accomplir. Nous avons les cartes en mains pour devenir important sur le Diesel et la carrosserie. Loin d’être à maturité, il faut considérer que nous redémarrons”, analyse-t-il.

De la prise de conscience…

Pour avancer, il n’hésite pas à mettre le doigt où ça fait mal. “Ils ont tout pour pouvoir tout faire, mais il faut les aider, leur apporter un savoir-faire.” “Ils”, ce sont les réparateurs. “Certains d’entre eux ont un manque évident de technique. A l’inverse, un excellent technicien peut ne pas respecter la démarche d’accueil client, ou bien n’a pas de pédagogie vis-à-vis de lui lorsqu’il faut aborder les travaux”, pointe-t-il.

Il faut selon lui prendre à bras-le-corps ces difficultés avec, inévitablement, de la formation. “Les accords avec le GNFA sont utilisés par 75 % des entreprises. Mais il faut pour cela que les hommes fassent preuve de volonté. Or, nous constatons qu’ils ont souvent du mal à accepter de suivre ces modules de formation, au-delà de la difficulté d’organisation pour certains. A nous de les motiver !” lance-t-il. C’est ce que le groupe essaie de faire tant bien que mal en local, avec son salon, en sus de la convention nationale. “Malgré tout cela, il y a encore peu de prise de conscience”, regrette le président.

Des incertitudes, il y en a aussi du côté du e-commerce. Dans ce domaine, Vincent Olives attend une solution de la part de Groupauto : “Il n’y a que le groupement, avec la centrale, qui peut mener une opération d’envergure qui ait du sens.” Selon lui, concevoir tout cela implique d’importants moyens. C’est à Groupauto de décliner un très bon site, sur lesquels les adhérents pourront se reposer. Quant à la question d’une simple vitrine en ligne ? “Je ne peux pas le faire, parce qu’on va me comparer à un e-commerçant alors que j’affiche des prix magasins. Cela ne m’intéresse pas.”

Sur toutes ces questions, Vincent Olives aime échanger avec la direction. Celui qui croit à la puissance des régions prend du plaisir dans sa mission actuelle, loin de la pression financière que l’on peut subir à la tête du groupement. “J’ai du terrain devant moi”, se réjouit-il enfin, pesant ses mots, comme pour marteler son affection aux terres qui l’ont vu grandir et prospérer.

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LE PODIUM

 - 2e • Rondeau Groupe (Précisium Groupe)

Directeur du site : Francis Teillet
Ville : Siège social des deux sociétés : Les Herbiers (85)
Zone de chalandise : Principalement la Vendée et les départements limitrophes, et Nationale pour l’usinage, la machine spéciale et l’industrie
Points de vente : 4 (+1 en Novembre)
Réfs. en stock : 30 000
Valeur moyenne du stock : 3,2 millions d’euros
Tournées par jour : 2 à 3
Taux de service : > 80 %
Nombre d’employés : 180 dont 17 commerciaux
Garages sous enseigne : 23 Précisium et 8 Bosch Car Service
CA 2011 : 22 200 000 euros

 - 3e • AD Charrenton Azur / Cofirhad

Directeur du site : Michel Loison
Ville : La Farlède (83)
Zone de chalandise : Var et Alpes-Maritimes
Points de vente : 12
Réfs. en stock : 19 000
Valeur moyenne du stock : 3 900 000 d’euros
Tournées par jour : 98 au total
Taux de service : 95 %
Nombre d’employés : 117 dont 16 commerciaux
Garages sous enseigne : 78
CA 2011 : 22 782 000 euros

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