Pièces de carrosseries : la Feda revient à la charge
A la question, "la vente des pièces de carrosserie sera-t-elle autorisée pour l'ensemble des opérateurs indépendants, en plus des seuls constructeurs ?", le législateur a répondu non ! Le lobbying des constructeurs, brandissant la perte d'emplois potentielle d'une telle mesure, s'inquiétant de la sécurité des consommateurs, a donc eu raison des positions de la Feda, qui ne jette pas l'éponge pour autant.
A l’occasion de la 2ème lecture, la Fédération des distributeurs indépendants propose de supprimer ce monopole, dans un premier temps, uniquement à l’égard des équipementiers et sous-traitants qui fabriquent les pièces d’origine des véhicules. Cette mesure répond ainsi à l’ensemble des réserves évoquées en première lecture et permettrait notamment d’introduire immédiatement une première concurrence, certes limitée (rétroviseurs, certains pare-chocs) sur le marché des pièces de carrosserie.
Ce qui se traduirait, selon la Feda, par une baisse immédiate des prix pour le consommateur et donc un gain de pouvoir d’achat. Les constructeurs conserveraient également leur business et donc, leurs emplois. Enfin, une telle mesure, si elle était finalement retenue, permettrait de mesurer les effets d’une ouverture même partielle du marché et de voir comment se structure la filière. En gros, "essayez, vous verrez !".
Rappelons que les actions de la Feda n'ont tout de même pas été vaines, puisqu'elles ont eu au moins le mérite de susciter le débat au sein du Sénat. Un Sénat qui a demandé l’établissement d’un rapport par l’Observatoire des Prix et des Marges sur "les conséquences en termes d’emplois, les effets sur les prix et l’impact sur l’ensemble de la filière automobile en France de l’ouverture (totale) à la concurrence du marché des pièces de rechange permettant la réparation des véhicules automobiles (…)". But, long is the road...