Pirelli repart pour trois ans
Tandis que le manufacturier milanais annonçait son retour en WRC dès le Monte-Carlo par le biais d’un communiqué soulevant quelques interrogations (il s’agissait principalement d’un retour en WRC2 et non en WRC…), le Conseil Mondial de la FIA validait le statut de manufacturier unique de Pirelli dans le Championnat du Monde de Formule 1, avec à la clé la reconduction de son contrat de fournisseur pour trois années supplémentaires.
Dans ce cadre, les instances dirigeantes du sport automobile et Pirelli, en collaboration avec les différentes écuries, ont œuvré de concert pour améliorer le niveau de sécurité et les performances des pneumatiques, ceci dans l’intérêt de la discipline.
En particulier, de nouvelles règles ont été établies au niveau des essais. D’abord, l’une des douze journées d’essais officiels de pré-saison prévues par le règlement 2014 sera consacrée exclusivement aux tests de pneumatiques typés "pluie". Ainsi, pour ce qui est de la première séance de tests qui vient de se dérouler sur le circuit de Jerez du 29 au 31 janvier, Pirelli a pu "passer" les pneus pluie et "intermédiaires" le deuxième jour, et même le troisième jour eu égard aux conditions météo. Ensuite, chaque écurie consacrera l’une de ses huit journées d’essais en cours de saison (en fait, quatre séances d’essais privés de deux jours maximum, au surlendemain d’une course), exclusivement aux essais de pneumatiques. Une démarche signifiant qu’au cours de chacune de ces huit journées d’essais, au moins une écurie (voire deux au maximum) se consacrera aux essais de pneumatiques en étroite collaboration avec les ingénieurs de Pirelli.
Pour ce qui est des courses, chaque pilote disposera de douze montes de pneus (au lieu de onze en 2013) par meeting, soit sept montes "prime" (les plus durs des deux types ) et cinq montes "option" (les plus tendres). Une chose est certaine, pour ce qui concerne la saison 2014, le challenge sera des plus ardue pour le manufacturier milanais, compte tenu des nouvelles règles édictées pour la F1 : nouveau moteur V6 1,6 litre turbo hybride en lieu et place du bon vieux V8 2,4 litres atmosphérique introduit en 2006, puissance restituée accrue au niveau du Srec (environ 160 ch au tour durant 33’’, contre 80 ch durant 6’’6 en 2013), aérodynamique revue et corrigée avec en particulier une modification au niveau du système DRS de réduction de traînée (ouverture de l’aileron supérieur de 50 à 70 mm) pour faciliter les dépassements, etc.
Bref, de nouvelles contraintes qui ont amené Pirelli à développer une nouvelle gamme de pneus totalement inédite. En particulier, les pneus "slicks" (sec) bénéficient d’une nouvelle structure et de nouveaux mélanges de gomme. Ils sont aussi un peu plus lourds. De même, la version "pluie" dispose quant à elle de nouveaux dessins de bande de roulement et de nouveaux mélanges. "Les pneumatiques version 2014 seront aussi différents de leurs prédécesseurs que le sont les voitures, avec l’essentiel du travail de développement conduit grâce aux outils de simulation et aux essais en piste", résume Paul Hembery, le directeur de Pirelli Motorsport. Voilà qui promet, côté adaptation…