Plates-formes françaises : le canal conquérant
Décriées à leur naissance, accusées de concurrence vis-à-vis des distributeurs, les plates-formes de distribution semblent aujourd’hui avoir pleinement trouvé leurs places. Outil pour le grossiste, relais pour l’équipementier, voire même le groupement, elles ont su s’imposer comme un maillon clé. Elles montent encore plus en puissance avec l’arrivée des pièces techniques, difficiles à stocker et demandant un investissement conséquent. D’ailleurs, pour absorber ces coûts, beaucoup de plates-formes, se sont regroupées en réseau (Apprau, Sirius), ou la maison mère a développé plusieurs sites (Orion, Autoreserve) afin d’augmenter la zone de chalandise. L’objectif étant de trouver des volumes conséquents pour faire tourner les stocks de pièces destinées à moins tourner… Pour autant, les plates-formes vendent également des pièces de grandes ventes, au bonheur des jobbers, dont on avait prédit la disparition il y a quelques années, et qui ont repris leurs activités de plus belle, s’appuyant quotidiennement sur ces structures pour pallier leur absence de stockage. Dans la même optique, les sites de vente de pièces en ligne s’appuient également sur les plates-formes pour livrer leurs clients. Enfin, certains équipementiers ont pris le parti de trier leurs clients, renvoyant les petites sociétés vers les plates-formes pour leurs commandes, de stock comme de dépannage. Cette montée en puissance se traduit sur le terrain par une augmentation du nombre de structures. Nous en avons d’ailleurs recensé plus de 73, et certaines ont pu échapper à notre enquête…