Robert Arnoux, réélu président de la région DOM-TOM
“Nous avons évoqué ensemble les problèmes qui nous occupent sur nos territoires éloignés de la métropole, mais aussi, grâce à la présence de Michel Vilatte, tous les sujets nationaux et internationaux” a indiqué Robert Arnoux qui vient d’être réélu président régional pour un nouveau mandat de 3 ans.
Robert Arnoux occupe également la vice-présidence de la CCI de Guadeloupe. Il dirige 3 entreprises : la société Accessoires Autos Arnoux qui emploie 12 salariés à Grand Camp, la société de gros DAPA qui emploie 6 salariés et approvisionne les stations services, les garages et les petits accessoiristes, et Auto Max, un centre auto, employant 5 salariés.
Hélène N’Guyen, dirigeante d’International Pièces Autos à Cayenne, a également été réélue vice-présidente du syndicat régional. Catherine Ozier-Lafontaine, présidente de Marimax à Pointe-à-Pitre, a été réélue trésorière du syndicat régional.
Laurent Habierre, directeur commercial de la SACI à Baie Mahault, est réélu secrétaire du bureau régional. L’entreprise qui étend son activité dans toute l’île avec 3 autres points de vente, emploie 112 salariés pour un CA de 21 millions d’euros. Distributeur de pièces de rechange, la SACI est également concessionnaire RVI pour la Guadeloupe. Egalement membre du bureau régional, Caroline Demba est déléguée à la formation professionnelle. La société IPA, qu’elle dirige avec Hélène N’Guyen, emploie 6 salariés pour un CA d’1 million d’euros.
“La situation actuelle aux Antilles est très difficile, avec une concurrence de plus en plus féroce entre les acteurs” affirme, Robert Arnoux. Et sur ce marché, on assiste à une progression des ventes Internet qui représentent d’ores et déjà entre 10 à 15 % des ventes totales. Ces sites Internet constituent une concurrence déloyale, car ils ne sont pas tenus de disposer d’un stock sur place, ils ne paient pas de TVA locale. Enfin, ces “pures players” du net sont en train de mettre en place des points relais en Guadeloupe avec des garages.
Selon Robert Arnoux, les entreprises antillaises sont prises en tenaille entre des impôts excessifs et un manque persistant de fonds propres, lié à l’insularité et à l’obligation de détenir au moins 3 mois de stock d’avance. Ce qui, au niveau de l’infrastructure des magasins, oblige à des superficies plus larges, comparativement à la métropole. Une entreprise antillaise verse près de 30 % de plus de taxes que la même entreprise en métropole. C’est pourquoi, nos entreprises sont presque toujours à découvert et cela entraîne une relation plus compliquée avec les banques, surtout quand il s’agit de petites entreprises.
Concernant le large débat sur la vie chère, qui agite depuis des mois toute la société antillaise, Robert Arnoux a voulu démontrer que la distribution savait se positionner dans la bonne moyenne, notamment sur des produits consommables comme les lubrifiants, et même parfois au meilleur prix.
Les vendeurs comptoirs guadeloupéens en formation
“Nous avons réussi à monter une formation de vendeurs comptoirs par le biais de la FEDA avec notre organisme AFCODMA. Les adhérents de la Feda Guadeloupe ont été convaincus de l’intérêt de cette formation. Les collaborateurs qui ont participé ont été très satisfaits, mais il ne faut pas cacher les énormes difficultés rencontrées pour obtenir le financement de ces formations” a indiqué le président régional.
Le syndicat régional avait retenu 3 thèmes du catalogue de l’AFCODMA : réussir son accueil au comptoir et téléphone, augmenter son pouvoir de persuasion et mieux connaître les produits pour mieux les vendre : approche de la technologie automobile. Une première pour le syndicat régional qui, en mutualisant les coûts entre les adhérents, a réussi à organiser 7 jours de formation au total dans les locaux du CWTC de la CCI de Guadeloupe pour une quinzaine de stagiaires, répartis en 2 groupes.