Le cric prend du poids

Qu'il soit hydraulique, oléopneumatique ou manuel, impossible d'imaginer un atelier sans cric. L'outil se décline en de multiples versions, si bien qu'il est fréquent d'en retrouver plusieurs dans un même atelier. "C'est l'outil de levage par excellence des réparateurs, indique Xavier Pesca, directeur commercial de Nexion France (HPA-Faip). Le nombre de crics en atelier est lié à la variabilité des types de véhicules dans le garage." En effet, entre un véhicule sportif et un utilitaire, l'outillage diffère largement.
Le modèle le plus répandu reste le cric rouleur, très utilisé pour les VL. Les gammes se distinguent principalement par la capacité de charge et la hauteur de levage. Le cric hydraulique permet de soulever le véhicule plus haut, "mais il faut un sol bien stable", prévient Franck Lucas, responsable des achats de Sodise (marques Stilker, Drakkar et Compac).
L'entreprise bretonne propose aussi d'autres modèles : "Entre les deux, le cric oléopneumatique, toujours rouleur, fonctionne à l'air comprimé, ce qui accélère le travail. Il offre aussi des hauteurs de levée intéressantes et convient aux poids lourds." Des versions plus spécifiques complètent l'offre : le cric losange manuel, le cric américain, à levée élevée mais pour des charges limitées, ou encore le cric boudin, équivalent pneumatique du cric bouteille.
Sécurité et longévité, des priorités absolues
Un cric classique peut durer entre cinq et dix ans, voire plusieurs décennies pour les modèles haut de gamme. Mais attention, "si un cric est mal entretenu, c'est dangereux, car il peut casser", alerte Alexandre Blanchard, responsable développement et distribution de Sata Tools en France avec Edalis. "Nous ne pouvons pas nous aligner sur certains prix bas, car la sécurité exige des matériaux conçus pour lever plusieurs tonnes en toute fiabilité", ajoute-t-il. Chez Nexion France, la garantie s'élève à trois ans pour la partie hydraulique et dix ans pour la mécanique. "On trouve pléthore de modèles, mais attention à certaines gammes « éco » […] dont la durée de vie ne dépasse parfois pas un an", souligne Xavier Pesca.
La qualité conditionne autant la longévité de l'outil que la sécurité des opérateurs. Les fabricants rappellent d'ailleurs l'importance de compléter le levage par des chandelles avant toute intervention sous un véhicule.
Innovations récentes
Si le principe du cric a peu évolué, des améliorations notables sont apparues ces dernières années. "Les profils bas permettent de soulever des caisses plus basses. Les doubles pistons réduisent le temps d'action, et les barres de levage orientables gagnent en ergonomie", liste Alexandre Blanchard.
Chez Sodise, les modèles en aluminium, plus légers mais tout aussi résistants, suscitent également l'intérêt. Mais c'est surtout le standard qui évolue. "Avant, le cric le plus courant était le deux tonnes. Maintenant, c'est plutôt le trois tonnes, car les véhicules sont plus lourds, et ce sera aussi le cas avec les électrifiés", note Franck Lucas.
Ces derniers modèles imposent en effet de nouvelles précautions. Les batteries logées sous les planchers modifient les points de levage. "Nous proposons des tampons spécifiques pour adapter l'outil et prendre appui aux bons endroits", conclut le responsable.
Nexion : le cric pneumo-hydraulique à pantographe signe HPA-FAIP

Sodise : le double piston et le profil bas pour le cric rouleur Drakkar

Sata Tools : la nouvelle norme du trois tonnes

