Lubrifiants : un stockage optimisé avec le bar à huiles

Au début du siècle, quelques huiles suffisaient pour couvrir la totalité du parc roulant. Aujourd'hui, il faudrait environ 15 huiles pour répondre aux besoins majeurs des ateliers. Et comme le fait remarquer Francis Perry, country manager France de Wolf Oil : "On ne peut pas mettre 15 fûts dans un garage." Raison pour laquelle le bar à huiles semble incontournable dans les ateliers.

"Cela devrait être automatique, mais on constate que les garages n'ont pas tous ce type de solution", poursuit le dirigeant de Wolf Oil. Si la part de garages équipés est difficilement estimable, elle augmente indéniablement. Mais la marge de progression reste importante. "Il y a un peu d'éducation à faire dans l'Hexagone", estime André Winterhoff, président de LM France (filiale de Liqui Moly Allemagne).

L'armoire à huiles, la nouvelle norme

Pour accompagner l'évolution du parc, les bars à huiles se sont dernièrement mués en armoires à huiles. Objectif : accueillir plus de références. Wolf Oil a ainsi développé, en 2024, une armoire pouvant contenir 16 bidons de 20 litres. Mais seulement 12 sont accessibles simultanément, les 4 autres étant stockés et rapidement installables si besoin. "La différence entre les fabricants se joue sur la facilité d'utilisation et l'esthétique, en plus de la capacité", explique Francis Perry.

Quant au réapprovisionnement, il est très facile et rapide. "C'est plus simple que de changer une bouteille de gaz", illustre le dirigeant de Wolf Oil. Quid du stockage des lubrifiants ? "Nous préconisons de ne pas garder un bidon ouvert dans le bar plus d'un ou deux ans. En réalité, il n'y a pas vraiment de limite, mais une huile n'y reste jamais aussi longtemps", affirme André Winterhoff.

Pour favoriser l'adoption de leur support de distribution, de nombreux fabricants d'huile n'hésitent pas à l'offrir à leurs meilleurs clients. "L'équipement a certes un coût, mais il est généralement utilisé dans les négociations", confie le président de LM France.

Moins d'emballages, plus de vrac

Autre facteur qui pourrait favoriser le développement de ces solutions de stockage : le durcissement de la loi Climat contre les emballages plastiques. Depuis le 1^er janvier 2025, les emballages "constitués pour tout ou partie de polymères ou de copolymères styréniques, non recyclables et dans l'incapacité d'intégrer une filière de recyclage" sont interdits.

Privilégier des contenants plus importants via un bar à huiles constitue justement une approche plus écoresponsable. D'autant que les bidons en plastique sont désormais remplacés par un emballage plus durable : le "bag in box". "C'est comme un cubi, image Francis Perry. Cela répond à la problématique des emballages vides, avec une enveloppe en carton et une poche plastique qui permet d'avoir un stockage beaucoup plus simple. Et c'est plus écologique."

De son côté, Kennol a choisi une autre voie avec le Barista Oil, soit le premier distributeur automatique d'huile en vrac au monde. À partir d'une immatriculation, l'automate peut délivrer l'huile recommandée et la quantité nécessaire pour la vidange, au centilitre près. Destinée à la grande distribution, cette nouvelle solution de distribution connaîtra prochainement une déclinaison pour les ateliers.

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Fuchs : un bar à huiles spécial tonnelets

Avec plus de 100 références d'huiles en tonnelets, Fuchs se devait de proposer une solution de stockage adaptée à ce conditionnement. C'est chose faite avec son bar à huiles spécial tonnelets, qui s'intègre dans les offres "smart services" du fabricant allemand. Ce nouveau bar à huiles modulable peut accueillir trois ou six tonnelets de 60 litres. Il est compatible avec les références majeures d'huiles moteur, d'huiles de transmission, d'huiles hydrauliques et même d'antigels.

L'équipement est doté d'un bac de rétention en acier galvanisé (avec caillebotis) d'une capacité de 440 litres, et de brocs de versement. Il se présente comme une solution pratique et efficace pour simplifier les approvisionnements et mieux gérer les stocks en atelier. Fuchs précise que cet équipement et ses huiles sont adaptés aux différents marchés après-vente : automobile, poids lourd, agriculture ou encore TP.

Wolf Oil : champion des armoires à huiles

Avec l'armoire à huiles de sa marque Champion, Wolf Oil propose un présentoir de stockage optimal pour les lubrifiants en atelier. Cette version permet de stocker jusqu'à douze références, un nombre déjà intéressant pour couvrir un maximum des applications automobiles. Le garagiste peut y disposer huit bidons de 20 litres et deux fûts de 60 litres, ou douze bidons de 20 litres. L'équipement mesure 2,20 m de haut × 1,15 m de large × 50 cm de profondeur.

L'armoire est en conformité avec la législation environnementale avec son bac de rétention intégré et sécurisé grâce à une fermeture deux points à clé. Elle est par ailleurs compatible avec les bag in box de Wolf Oil, qui réduisent les déchets de 90 % par rapport aux emballages classiques en plastique. Pour simplifier et optimiser le travail en atelier, l'armoire est aussi dotée d'une fiche rappelant les différentes préconisations des constructeurs. De quoi s'assurer d'utiliser toujours la bonne huile pour le bon véhicule.

Liqui Moly : l'armoire configurable en huit ou douze bidons

Liqui Moly dispose de son armoire à huiles adaptable selon les envies et besoins du garagiste. Présentée sous la référence SKU29011, elle pèse 118 kg, mesure 2,10 m de haut pour 95 cm de large et 55 cm de profondeur. L'armoire est dotée de trois compartiments. Elle est proposée en une version pouvant accueillir huit bidons de 20 litres et deux fûts de 60 litres, mais peut aussi être aménagée pour contenir douze bidons de 20 litres.

L'équipement comporte un bac récupérateur intégré, lui aussi verrouillable. Il permet un stockage clair et propre d'huiles spécifiques, comme les huiles de boîtes de vitesses automatiques, par exemple. "Cette armoire est très pratique, notamment grâce à ses récipients. Nous utilisons des cartons avec des poches en plastique à l'intérieur, permettant de récupérer jusqu'à la dernière goutte d'huile. Nous veillons aussi à trouver des emballages les moins polluants possibles", commente André Winterhoff.