Liqui Moly survole toujours la crise
Le spécialiste des lubrifiants et additifs confirme sa dynamique positive avec une hausse de 26 % de son chiffre d’affaires et de 75 % pour ses bénéfices par rapport à l’an dernier. La croissance de Liqui Moly reste néanmoins freinée par la pénurie de matières premières.
Ernst Prost, charismatique directeur général du groupe Liqui Moly.
Les bons résultats enregistrés par Liqui Moly le mois dernier se confirment. Au troisième trimestre 2021, le fabricant de lubrifiants et d'additifs a atteint un chiffre d’affaires de 554 millions d’euros, soit une hausse de 26 % par rapport à l’an dernier, tandis que ses bénéfices ont grimpé de 75 %. "Il y a trois ans à peine, notre chiffre d’affaires sur douze mois n’atteignait pas celui que nous réalisons aujourd’hui en neuf mois", commente Ernst Prost, directeur général du groupe.
Excellents résultats dans des pays stratégiques
Déjà très bien installé sur son marché national, c’est à l’export que Liqui Moly progresse le mieux. A commencer par les pays où l’entreprise distribue ses produits en direct, à la différence de ceux dans lesquels elle passe par des distributeurs indépendants. Ainsi, sa filiale américaine a enregistré une progression de 50 % de son chiffre d’affaires sur ces neufs derniers mois – alors que les États-Unis sont son principal exportateur. En Italie, son volume d'affaires a bondi de 130 %.
Parallèlement, le groupe explique la croissance de ses bénéfices par ses actions marketing. Le fabricant a réalisé plusieurs investissements en 2020, en pleine pandémie, malgré la baisse d’activité, qui se révèlent aujourd'hui payants.
Mêmes obstacles que dans l’automobile
Toutefois, le spécialiste souligne que ces résultats pourraient être beaucoup plus importants s’il disposait de suffisamment de matières premières. "Nous ne sommes pas seulement confrontés à une forte hausse de nos prix d’achat", signale Ernst Prost. "Certaines matières premières sont parfois tout simplement indisponibles, même si l’on est prêt à payer le prix fort. À cet égard, nous ne sommes pas mieux lotis que l’industrie automobile, qui doit ralentir sa production en raison du manque de semi-conducteurs."
Toutefois, le dirigeant reste très confiant. Il affirme que si le groupe poursuit son activité au même rythme, il atteindra des résultats records. Cela, malgré pénurie de matières premières. Il prendrait alors sa revanche sur ses pertes de rentabilité de l'an dernier.
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