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Distribution

Alliance Auto Industrie se concentre sur ses fondamentaux pour rebondir

Publié le 24 juillet 2024
Par Nicolas Girault
3 min de lecture
Après un exercice 2023 mitigé, l'adhérent toulousain d'Alliance Automotive Group veut repartir de l'avant. Alliance Auto Industrie, qui couvre maintenant une douzaine de départements du Sud-Ouest, entend notamment s'appuyer sur sa plateforme et sa nouvelle organisation pour renouer avec la croissance.
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Vincent Olivès veut conforter les performances d'Alliance Auto Industrie avant de reprendre son développement. ©Alliance Auto Industrie

Veiller à l'approvisionnement des réparateurs de douze départements occitans et pyrénéens n'est pas une mince affaire. Même lorsqu'on s'appuie sur 30 points de vente. C'est pourtant le quotidien du groupe Alliance Auto Industrie (membre d'Alliance Automotive Group), auteur d'une performance en demi-teinte l'an dernier avec un chiffre d'affaires de 51 millions d'euros, en baisse de près de 3 %. "Le premier semestre a été magnifique avec une hausse de 500 000 euros de notre chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente. Mais la situation s'est ensuite compliquée", explique Vincent Olivès, président du groupe.

Le dirigeant justifie ce léger recul par une conjoncture globale défavorable : inflation, baisse des taux d'épargne et hausse des taux de crédit… "Mais il existe aussi des effets de zone, avec certains magasins à +10 % d'activité et d'autres à -10 %. C'est dans le domaine de la pièce que nous souffrons le moins dans les garages et carrosseries. Par exemple, en volume, nous avons vendu plus de filtres et de freins que l'an dernier", observe-t-il. A contrario, les ventes d'équipements de garage et l'activité générale des carrossiers sont en baisse dans la région. Alliance Auto Industrie a même connu un pic des contentieux avec les carrosseries en mars 2023. Mais leurs défaillances ont été moindres que ne le craignait Vincent Olivès.

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Autre problème de taille pour le distributeur : le manque de main-d'œuvre. L'adhérent Groupauto a notamment fait face à une hausse du turnover parmi ses 280 salariés. "Nous ne disposons plus de toutes les compétences voulues. Je me sens moins bon en satisfaction client qu'avant la période Covid", déplore le dirigeant, précisant que "cette situation touche moins les zones rurales et concerne surtout Toulouse et Montauban."

Baisse des charges et des coûts de transport

Malgré ces difficultés, Alliance Auto Industrie a amélioré une partie de son service. "Nous parvenons à servir 97,2 % des commandes de nos clients, car nous avons réduit notre taux de rupture de 3,5 à 2,8 %", se félicite Vincent Olivès. Cette performance est due à la première année pleine d'exploitation de sa plateforme interne, ouverte en juin 2022. Celle-ci est exclusivement dédiée au support des sites du groupe pour certains produits, complétant ainsi l'offre des plateformes régionales du groupement. Cet entrepôt de 700 m² stocke principalement des produits de grandes ventes puisque 80 % de ses 2 500 références sont composées de plaquettes de frein, de filtres et autres pièces d'usure courante.

Nous avons réduit notre taux de rupture de 3,5 à 2,8 %Vincent Olivès, président d'Alliance Auto Industrie

"Notre plateforme a permis de faire baisser nos coûts de transport entre nos sites, ainsi que nos charges de loyer. Nous avons aussi amélioré nos performances sur les produits avec une date de péremption, comme les colles ou la peinture. Notre stock nécessaire de secours pour cette dernière spécialité a ainsi été optimisé", souligne le dirigeant. Le grossiste peut ainsi approvisionner au mieux les 120 machines de peinture AkzoNobel et PPG utilisées par ses clients.

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Grâce à ces atouts, Alliance Auto Industrie espère boucler l'exercice en cours sur un bilan plus encourageant. "En 2024, nos chantiers visent à être bons sur nos fondamentaux. Nous avons réorganisé notre flotte de voitures, notre téléphonie ainsi que notre CRM. Maintenant, il faut effectuer les réglages et gagner des parts de marché", annonce Vincent Olivès.

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Entre autres projets, il prévoit de créer des divisions spécialisées. Ce n'est pas tout : une expansion territoriale est aussi à l'étude. Le distributeur aimerait notamment se renforcer dans l'Hérault, où il ne dispose que du site d'Agde. "Mais la concurrence est rude et nous n'avons pas encore trouvé de lieu idéal. Surtout, nous devons bien organiser nos services afin de reprendre notre développement", souligne le président, qui conserve donc un solide appétit de croissance, sans verser dans une gloutonnerie irréfléchie.

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