Continental ferme cinq usines en Allemagne, frappé par la crise du secteur automobile
Un an après avoir annoncé un vaste programme de réduction des coûts impliquant la suppression de 7 150 postes (soit 3 % de ses effectifs), Continental doit encore réduire la voilure. L'équipementier a officialisé la fermeture de cinq usines en Allemagne, justifiant cette décision par une "baisse brutale et durable de la demande". Le calendrier des fermetures n’a pas encore été précisé, mais environ 580 salariés sont directement concernés.
Les industriels automobiles subissent de plein fouet la diminution des commandes des constructeurs européens, eux-mêmes confrontés à un recul mondial des ventes, à l’augmentation des coûts de l’énergie et à une concurrence chinoise de plus en plus forte.
"Ces mesures douloureuses sont nécessaires pour repositionner l'entreprise en vue d'une croissance économique soutenue. Compte tenu des vents contraires qui soufflent actuellement sur l'économie et du rythme accéléré des transformations technologiques, nous devons agir maintenant pour préserver notre avenir et faire avancer notre réorientation stratégique", explique Philip Nelles, membre du comité exécutif de Continental et responsable du groupe ContiTech.
Un secteur automobile en crise
Les usines visées par cette restructuration font partie de ContiTech, division spécialisée dans les pièces en caoutchouc (suspensions, joints, courroies, etc.), que Continental cherche à restructurer et en partie céder. Une partie de sa production, actuellement basée au siège de Hanovre (Allemagne), sera relocalisée en République tchèque.
Début décembre, l’entreprise avait également annoncé sa scission en deux entités distinctes afin d’autonomiser sa branche "Automotive", jugée moins rentable. L’objectif est désormais de concentrer ses efforts sur ses secteurs les plus performants : les pneus et les solutions industrielles.
L’industrie automobile traverse une période difficile. Outre Continental, d’autres acteurs majeurs comme Bosch, Schaeffler ou ZF ont également annoncé des réductions d’effectifs. La crise touche également la France, avec des suppressions de postes chez Michelin et Walor. Même Volkswagen a annoncé fin décembre, la suppression de 35 000 emplois et l’arrêt de la production dans deux de ses usines. (Avec AFP)