S'abonner
Rechange

La filière automobile paralysée avec le coronavirus ?

Publié le 15 mars 2020
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Pour freiner l’expansion du Covid-19, l’exécutif a annoncé la fermeture des commerces jugés non "essentiels". Du côté des professionnels de l’automobile, l’heure est à l’interrogation.
Les commerces et lieux publics non "essentiels" ne peuvent désormais plus accueillir de public jusqu’au 15 avril, selon un arrêté pris ce 14 mars par le ministre de la Santé Olivier Véran.

Depuis 48 heures, pour enrayer la propagation du coronavirus sur le territoire, le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles, déclenchant par ailleurs le stade 3 de la pandémie. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a notamment annoncé la fermeture dès le 15 mars minuit de tous les lieux non "essentiels" recevant du public.

L'arrêté ministériel publié ce 16 mars au Journal officiel précise que les "entreprises d'entretien et réparation de véhicules automobiles, de véhicules, d'engins et matériel agricole" sont autorisées à ouvrir par le gouvernement, y compris lorsqu'elles reçoivent du public.

Dans le détail, les établissements d’entretien et réparation automobile, de commerce et réparation de motocycles et de cycles, de commerce d’équipements automobiles, de commerce de détail de carburants en magasin spécialisé (stations-services) et parcs de stationnement sont autorisés à recevoir du public. Idem pour les dépanneurs-remorqueurs qui relèvent des code APE 45-20 A et 45-20 B (entretien et réparation de véhicules automobiles).

Quant à la réparation de poids lourds, elle ne figure pas explicitement au titre des activités autorisées. Idem pour la location de véhicules automobiles. Enfin, les activités de vente de véhicules (sauf motocycles et cycles) sont fermées au public sauf pour les services de livraison et de retraits de commandes.

La publication de cet arrêté devrait soulager une partie des professionnels de la filière qui s’interrogeaient ces dernières heures sur la pérennité de  leurs entreprises pendant cette période de confinement. Cette mesure va d'ailleurs dans le sens des recommandations exprimées par les fédérations professionnelles. Dans un communiqué publié ce 15 mars, la Feda avait réagi en indiquant que le business BtoB pouvait se poursuivre "pour le moment et sauf contre ordre".

Quant au CNPA, l’organisation plaidait pour un maintien de ces activités pour conserver une mobilité indispensable dans des conditions sanitaires et de sécurité les plus élevées. "Ce cœur d’activité devrait être considéré a priori comme essentiel", indique le CNPA.

Des aides chiffrées entre 30 et 40 milliards d'euros

La période qui s'ouvre ne s'annonce pas moins difficile pour les ateliers qui devraient vraisemblablement enregistrer une baisse sensible de leur activité ces prochaines semaines. Pour les TPE et PME, le gouvernement a déjà annoncé que la priorité sera de soutenir la trésorerie des entreprises les plus fragilisées. Des mesures de soutien immédiates ont déjà été dévoilées : délais de paiement d'échéances sociales et fiscales, indemnisation du chômage partiel (la Feda rappelle dans son dernier communiqué la procédure à suivre pour déclarer les arrêts de travail de leurs employés liés au coronavirus), etc.

Selon nos confrères des Echos, le gouvernement devrait présenter dès cette semaine un texte concrétisant ces mesures économiques d'urgence. Ce plan d'aide pourrait représenter un effort compris entre 30 et 40 milliards d'euros.

 

Partager :

Sur le même sujet

cross-circle