Flauraud retire son plan de sauvegarde de l’emploi
Soulagement dans les rangs de Flauraud (Aurilis). Selon nos confrères du quotidien régional La Montagne, la direction du groupe renonce à demander à la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Dreets) l'homologation du plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoyait notamment la fermeture des magasins de Clermont-Ferrand et Bort-les-Orgues.
Les sites de Lyon-Décines (69), Périgueux (24), Castres (81) et Millau (12) étaient également menacés. Parallèlement, 112 des 467 emplois du groupe clermontois auraient été supprimés contre 47 créations de postes prévues. Ce projet visait à passer d’un maillage régional à une dimension nationale en transformant l’entreprise, avec rationalisation de son approvisionnement et de sa logistique.
Doutes sur les motifs du plan de sauvegarde
En janvier 2021, la présentation de ce plan aux représentants du personnel de l’entreprise avait débouché sur un dialogue social difficile. Son CSE l’avait d’abord repoussé à l’unanimité. Puis, en avril un mouvement de grève mené par une intersyndicale (CGT, CFDT et CFE-CGC) avait secoué le groupe.
D’après le quotidien régional, le groupe aurait finalement fait machine arrière face au risque de voir son plan de sauvegarde refusé par la Dreets. En effet, le groupe familial n’aurait pas communiqué les chiffres financiers internationaux de sa maison mère, Emil Frey. L’administration aurait alors pu repousser le motif économique présenté. La direction de Flauraud a donc annoncé qu’elle dévoilerait un nouveau plan de réorganisation à ses salariés courant juillet. Selon les représentants des salariés, ce "plan de réorganisation moins performant" aura pour conséquence un redressement plus lent de l’entreprise.