Hausse des fermetures d’ateliers en 2020
Salesfactory Automotive annonce la sortie de son 18e recensement annuel, appelé BMA, qui analyse chaque année les maillage de distributeurs de pièces de rechange, de MRA, d’agents de marque et de carrossiers.
Au cours d’un exercice marqué par la crise sanitaire, cette étude met notamment en exergue une hausse de 52 % du nombre de fermetures chez les MRA par rapport à 2019. Une croissance significative qu’il convient toutefois de pondérer selon Renan Bullier, dirigeant de Salesfactory Automotive.
"Une croissance forte sur un volume faible"
"Ces dernières années, le nombre de fermetures annuelles chez les MRA est globalement constant avec 400 à 500 ateliers qui cessent leur activité. En 2020, ce chiffre a effectivement bondi à 750 fermetures. C’est donc une hausse forte mais sur un volume relativement faible puisque le maillage des MRA reste stable depuis une dizaine d’années, autour des 16 000 garages. Nous n’assistons donc pas à désertification des MRA", nuance-t-il.
Le maillage des MRA est d’autant plus pérenne que la hausse des fermetures observée l’an dernier a été compensée par une augmentation de 42 % du nombre d’ouvertures sur la même période, indique l’étude de Salesfactory Automotive.
Une stabilité en trompe l’œil pour les carrossiers ?
Du côté des carrossiers indépendants, le constat est peu ou prou le même. Salesfactory Automotive a recensé l’an dernier 3 221 ateliers à l’activité exclusive ou principale de réparation carrosserie. Soit un chiffre similaire aux années précédentes même si Renan Bullier constate un "solde légèrement négatif" lié à la crise sanitaire.
Le dirigeant de Salesfactory Automotive se veut toutefois prudent : "L’accidentologie restant proportionnelle à la circulation, les carrossiers ont accusé une baisse de chiffre d’affaires qu’ils ne rattraperont pas. Les aides de l’Etat ont également joué leur jeu mais je pense qu’en 2022 et 2023, le solde négatif devrait croître".
Notons, pour finir, que le maillage de distributeurs grossistes est resté très stable à 1 625 points de vente. "Ce sont des établissements bien installés, souvent gérés de père en fils, adossé à des réseaux et des groupements aux reins solides. Globalement, ce sont des affaires qui ont la capacité de traverser les crises sans trop difficultés. Exception faite des jobbers dont l’activité n’est pas tout à fait la même", conclut Renan Bullier.