La Fiev appelle à un "pacte de relocalisation"
Paralysée par la crise du coronavirus, l’industrie automobile n’en doit pas moins préparer la reprise. C’est le message adressé par la Fiev ce 25 mars, à l’occasion du comité stratégique de filière automobile organisé au ministère de l’Économie et des Finances.
La fédération est prête à travailler dès aujourd’hui au redémarrage de l’activité en collaboration avec le gouvernement, l’administration et les autorités sanitaires. Dans cette perspective, l’organisation professionnelle a plaidé pour un pacte de relocalisation associé à un plan de relance tourné vers les entreprises.
Un plan de soutien pour les véhicules produits en France
La Fiev estime, en effet, que cette crise a révélé "l’enjeu d’une relocalisation de chaînes de composants stratégiques sur le territoire français". C’est pourquoi l’instance syndicale est disposée à dresser un état des lieux ainsi qu’une étude prospective sur les raisons qui ont conduit les constructeurs à délocaliser leurs usines du pays. En parallèle, la fédération souhaiterait lister les sites existants "à risques ou sujets à transformation" et ceux pouvant être relocalisés dans l’Hexagone, ainsi que les conditions pour la réussite d’un tel projet.
Outre ces différentes actions, la Fiev veut promouvoir un plan de relance qui, aux côtés des vertueux modèles électrifiés, soutiendrait l’achat de véhicules thermiques produits en France (essentiellement véhicules particuliers de segments supérieurs et utilitaires). "Ce qui passe par un soutien au marché des flottes d’entreprises", conclut-elle.
D’après une étude menée par l’instance syndicale, 70 % des équipementiers automobiles ont aujourd’hui suspendu leurs activités de production face à la situation actuelle. Un coup d’arrêt dont les conséquences de cette crise pourraient être dramatiques pour de nombreuses PME et sur l’emploi en France selon la Fiev.