S'abonner
Rechange

L’inflation a gonflé la facture des réparations automobiles en 2023

Publié le 11 avril 2024
Par Gredy Raffin
3 min de lecture
CG Car-Garantie publie ses observations de l’évolution européenne des prix de la réparation automobile sur les véhicules garantis. Ce rapport met en évidence une hausse des frais de réparation de 6,3 % sur les véhicules d'occasion.
Réparation CarGarantie
Les organes électriques sont à l’origine des pannes les plus fréquentes sur les voitures d'occasion selon CarGarantie. ©Pixabay

Après une augmentation de 3,7 % en 2022, le coût des sinistres sur les véhicules du parc européen couverts par une garantie a continué de croître en 2023. Selon le rapport annuel publié par CarGarantie, ce montant a grimpé de 6,3 %. D’après l'analyse de près d'un million de dossiers, la facture moyenne a été évalué à 657 euros. Il s'agit de la seconde hausse significative après celle de l’année précédente.

Le directeur général de CarGarantie pense que la flambée du prix des matières premières et des pièces détachées explique partiellement cette évolution. "Cela fait plusieurs années que cette tendance à la hausse des prix se dessine. Ces cinq dernières années, les coûts de réparation avaient déjà augmenté d'environ 100 euros au total, souligne ainsi Marcus SöldnerL'augmentation de près de 40 euros constatée en une seule année est néanmoins exceptionnelle".

Un quart des coûts de sinistres (25,9 %) concernent les moteurs des voitures revendues d'occasion (VO). Cette part a ainsi augmenté de deux points en un an. Tandis que les systèmes d'alimentation – turbocompresseurs inclus – ont vu leur part se réduire légèrement. Celle-ci est ainsi passée de 18 % à 17,6 %. De son côté, l'installation électrique reste au même niveau, à 13,4 %.

Répartition du coût d’un sinistre sur les voitures d’occasion

Composants

2023

2022

Moteur 25,9 % 23,9 %
Système d'alimentation (turbocompresseur inclus) 17,6 % 18 %
Installation électrique 13,4 % 13,4 %
Boîte de vitesses 10,2 % 10,5 %
Climatisation 6 % 6,3 %
Système de refroidissement 5,5 % 5,4 %
Électronique de confort 3,7 % 4,5 %
Carrosserie/habitacle 3,3 % 2,8 %
Système d'échappement 2,7 % 2,7 %
Direction 2,6 % 2,7 %
Châssis 2,4 % 2 %
Transmission 2,2 % 2,4 %
Système de freinage 1,8 % 2 %
Différentiel 1,1 % 1,3 %
Protection des occupants 0,9 % 1,3 %
Entraînement électrique 0,3 % 0,3 %
Système hybride 0,2 % 0,2 %
Régulation dynamique du véhicule 0,2 % 0,3 %

L'installation électrique reste le maillon faible

Néanmoins, le moteur n'est pas l'organe le plus exposé sur les voitures d'occasion. En effet, l’entreprise constate qu'il est impliqué dans 14 % des sinistres. "En raison de la complexité croissante des éléments électriques et électroniques des voitures, l’installation électrique restera en 2023 le composant le plus souvent touché par les pannes", précise-t-il dans sa note de synthèse. La part de ces systèmes dans les dossiers atteint 22,1 % (contre 21,3 %, en 2022).

Cependant certains éléments voient aussi leur part reculer dans la fréquence des sinistres. C’est notamment le cas des systèmes d'alimentation (17,1 % contre 18,2 %), de l'électronique de confort (7,1 % contre 8,2 %) et de la climatisation (6,2 % contre 6,6 %).

Fréquence des sinistres par groupes de pièces sur les voitures d'occasion

Composants 2023

2022

Installation électrique 22,1 % 21,3 %
Système d'alimentation (turbocompresseur inclus) 17,7 % 18,2 %
Moteur 14 % 12,6 %
Système de refroidissement 7,3 % 7,4 %
Électronique de confort 7,1 % 8,2 %
Climatisation 6,2 % 6,6 %
Boîte de vitesses 5,1 % 5,1 %
Carrosserie/habitacle 4,6 % 3,8 %
Système d'échappement 3,5 % 3,6 %
Système de freinage 2,9 % 3,2 %
Transmission 2,8 % 3 %
Châssis 2,3 % 1,9 %
Direction 2 % 2,1 %
Protection des occupants 1,5 % 2 %
Différentiel 0,5 % 0,5 %
Régulation dynamique du véhicule 0,2 % 0,3 %
Entraînement électrique 0,1 % 0,1 %
Système hybride 0,1 % 0,1 %

Des sinistres plus tardifs

Visiblement, les VO subissent moins de risque de sinistre durant leur première année de remise en circulation. Cela serait dû à la fois au gain de fiabilité et à la montée en compétence sur le reconditionnement. L'étude montre ainsi que 25,8 % des dossiers sont transmis au-delà des 360 jours suivant la revente. Il faut néanmoins souligner les sinistres sont plus nombreux entre 30 et 60 jours (7,6 % des dossiers) et entre 60 et 90 jours (7,1%). Alors qu’avant 30 jours, ils représentent tout de même 6,8 % des VO sinistrés.

Le garantisseur allemand a aussi étudié la sinistralité en la corrélant au kilométrage. Il apparaît ainsi que les sinistres interviennent plus tardivement dans l'histoire des voitures. 27,6 % d’entre eux se produisent maintenant avant la barre des 5 000 km. Alors qu’en 2022, CarGarantie rapportait que cette part s’élevait à 29,2 %.

À lire aussi : Les véhicules électriques, toujours plus chers à réparer ?

Dans ce domaine, les tranches supérieures sont plus impactées. Ainsi, 7,2 % des voitures revendues d'occasion ont été sinistrées à entre leurs 20 000e et leurs 25 000e kilomètres (contre 6,9 % en 2022). Tandis que 21,2 % d’entre elles l’ont été au-delà des 25 000 km (contre 18,5 % auparavant). Précision : le marché européen dans les grandes largeurs a glissé vers des exemplaires plus âgés. Il est donc logique que contrats de garantie reflètent cette influence.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

cross-circle