Les véhicules électriques, toujours plus chers à réparer ?

Après avoir étudié près de deux millions de rapports d’expertise collision automobile en 2023, SRA livre les premiers enseignements de son travail. L'association s'est tout particulièrement penchée sur les modèles électrifiés. Premier constat : ces motorisations représentent 7,8 % des sinistres. Dans le détail, 2,7 % de ces véhicules sont entièrement électriques et 5,1 % concernent des hybrides. Sans surprise, les véhicules diesel (54,6 %) restent majoritaires face à l'essence (37,4 %).

"Ces taux relativement proches de la part de ces motorisations dans le parc circulant ne permettent pas à ce jour de constater de dérive significative dans les fréquences de sinistre", précise l'observatoire. Les VE ne seraient donc ni plus, ni moins touchés par la sinistralité que leurs homologues.

Des chiffres à interpréter avec prudence

Pour le moment, la principale distinction entre ces motorisations réside dans le montant des réparations. En effet, le coût moyen de remise en état des voitures électrifiées serait 21,3 % plus élevé que pour les modèles essence. Le prix des pièces serait systématiquement plus élevé. Quant au nombre moyen d'heures de main-d'œuvre, s'il est légèrement supérieur, il reste proche de celui consacré aux thermiques.

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L'indice des coûts de réparation laisse nettement entrevoir que les VE ont été plus chers à réparer que leurs homologues thermiques en 2023. Une différence de prix davantage marquée pour les pièces que pour la main d'œuvre. (source : SRA).

Cependant, l'association prévient que "compte tenu des écarts de représentativité, d’âge moyen et potentiellement d’utilisation, il est nécessaire d’apporter des réserves dans l’interprétation des valeurs relevées".

En effet, la quasi-totalité de ces modèles électrifiés entre dans la part des véhicules récents, avec une valeur plus élevée – similaire à celle de leurs homologues thermiques de même génération. À ce titre, leur remise en état est donc naturellement supérieure à la moyenne. Tandis que leur emploi, vraisemblablement plutôt en milieu urbain, peut aussi influer sur la nature de leurs sinistres.

Pour l'instant, les VE sont donc en moyenne plus chers à réparer que les véhicules thermiques. Mais il faudra encore attendre de les voir prendre de l'âge et de l'ampleur dans le parc avant de juger définitivement leur réparation plus coûteuse.