LKQ : Arnd Franz dénonce l’interdiction des ventes de voitures thermiques
PDG de LKQ Europe, Arnd Franz déplore la proposition de la Commission européenne de mettre fin aux moteurs essence et diesel en 2035. Le dirigeant juge cette mesure irrationnelle et craint ses répercussions sur les emplois de la filière automobile.
Le PDG de LKQ Arnd Franz critique les propositions du plan climat de la Commission européenne.
Bruxelles a publié le 14 juillet dernier son Pacte vert dans lequel la Commission européenne propose de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves dans l'Union européenne à partir de 2035. Ce qui entraînerait de facto l'arrêt des ventes de véhicules essence et diesel au profit des motorisations 100 % électriques.
Cette annonce a suscité de vives oppositions dans l’industrie automobile, en particulier dans la filière après-vente. A l’instar du président de LKQ Europe, Arnd Franz, qui dénonce une intervention gouvernementale dans la liberté de choix de consommateurs.
"Au lieu de fixer des objectifs ambitieux et de proposer des conditions de concurrence équitables pour l’innovation, la Commission fait le choix du véhicule électrique à batterie pour nos futurs déplacements individuels. Et ce, malgré le manque d’infrastructures, la durabilité incertaine des batteries, les risques pour la sécurité et les énormes subventions financées par les contribuables qui seront nécessaires pour que tout cela fonctionne".
Très critique, Arnd Franz estime que le choix du "tout-électrique" au détriment des autres technologies est incompréhensible et risque de desservir l’ensemble du marché, en particulier les professionnels de l’après-vente.
"Des carburants synthétiques seront nécessaires avec l’hydrogène pour atteindre nos objectifs en matière de CO2. Sans les volumes de l’industrie automobile, il sera beaucoup plus difficile d’atteindre le dimensionnement et la réduction des coûts de production et de distribution de ces carburants pour tous les autres secteurs. Avec une politique européenne plus équitable, le parc automobile européen existant de plus de 300 millions de véhicules pourrait réduire sensiblement ses émissions de CO2, même au cours de la décennie actuelle. 1,6 million d’emplois européens et plus de 200 000 entreprises de service et de réparation automobiles sont en jeu ! Il est temps d’arrêter de rêver et de donner la liberté à l’esprit d’innovation et d’entreprise", conclut-il.
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