NTN-SNR duplique son savoir-faire au Brésil
Accueillis par une panoplie de récompenses et prix divers dans le hall d’exposition du site de production, nous ressentons immédiatement le sentiment d’appartenance des équipes brésiliennes au groupe NTN-SNR, et plus encore à SNR, historiquement. La venue régulière des “permanents” du siège d’Annecy, notamment des ingénieurs, favorise cet état d’esprit. Mais pas seulement, elle permet une adéquation des process, comme des habitudes de travail entre les usines, les normes usuelles dans le groupe étant respectées, tout comme les phases de contrôle. C’est toujours dans cette perspective que les évolutions voient le jour dans l’usine, comme en témoigne, par ailleurs, Stéphane Grande le directeur du site et aussi de la filiale SNR au Brésil, “Nous sommes dans une phase de changement de rythme, le marché s’accélère, au niveau des produits comme des phénomènes de globalisation. Nous nous sommes donc organisés pour cela et travaillons en permanente avec les équipes européennes et japonaises.”
Nous sommes chez NTN-SNR et aussi un peu au Brésil ! Le bâtiment situé à Curitiba, non loin d’usines des constructeurs automobiles et d’équipementiers, occupe 7 000 m2. Aujourd’hui, car sur le terrain contigu, les engins de travaux ont déjà commencé à préparer le sol pour l’édification d’un nouveau bâtiment : “Nos investissements ont doublé depuis 2011, le bâtiment a été optimisé grâce à 2 500 m2 supplémentaires qui permettent 50 % de plus de production et l’on ajoute une surface dédiée à la logistique”. Et il ajoute, au cas où nous aurions douté : “toutes les fonctions principales sont des fonctions miroir ici en qualité, avec les mêmes standards, les mêmes pratiques, la même culture, ce qui facilite les choses en phase de croissance”. En clair, la mise en commun des processus de fabrication autorise de monter en puissance selon les exigences des constructeurs quel que soit le pays où le produit est fabriqué. La mondialisation dans ses meilleurs aspects !
Le travail sous un autre jour
“Le plus dur, c’est de garder ses employés” déclare Stéphane Grande sans qu’il y ait une quelconque volonté de faire un effet d’annonce, cela frappe quand même les Européens que nous sommes, surtout à la vue des conditions de travail, plutôt attractives. Mais c’est sans compter le développement plus qu’accéléré du pays : “Le marché du travail est très dynamique et il y a peu de chômage, il faut donc recruter sans cesse du personnel. Renault n’hésite pas à aller chercher ses employés avec des cars qui font la tournée des zones d’habitation. Et lorsque Dunlop annonce que 3 000 personnes vont être nécessaires dans leur nouvelle usine, cela signifie qu’ils vont devoir aller les chercher encore plus loin : il n’y a plus personne de disponible dans le secteur. C’est pourquoi nous perdons aussi du monde, parce qu’un site de production qui ouvre à un endroit peut être plus prêt pour certains qui nous quittent alors et inversement. Si nous avons 5 % d’opérateurs qui partent, nous considérons que c’est une bonne année. C’est pourquoi, lors de la crise, nous avons préféré garder les gens, et profiter des phases de baisse de production pour les mettre en formation grâce à l’aide des organismes sociaux, et ainsi bénéficier d’une main-d’œuvre plus qualifiée.”
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ZOOM - L’usine en chiffres
• Site : Curitiba (Brésil)
• Employés : 150
• Capacité : 4 millions de roulements / an
• Automobile : roulements de roue Gen 1 et 3
• Part export : 18 %
• Formation : > 60 h / personne
• Certifications : ISO/TS 16949 – ISO 14 001
• Date de construction : 2000
• Surface initiale : 7 000 m2
• Investissement initial : 15 millions d’euros
• Parc roulant 2011 : 68 millions de véhicules