Réorganisé, le groupe Hubert voit plus loin

Classé au 41e rang de notre Palmarès de la Distribution 2025, le groupe Hubert a gagné trois places en un an. Mais au-delà de notre étude annuelle, celui-ci a gagné bien davantage. Omniprésente dans l’est de la France avec de multiples cordes à son arc, la structure dirigée par Didier ÂHubert compte depuis longtemps parmi les forces vives du réseau Autodistribution.
Comme les Niort, APA, Talbot, Villebenoit, Farsy, Dhenin ou Fichou, le groupe Hubert est un acteur connu et reconnu, tant dans son groupement que dans l’univers de la rechange.
Cependant, aussi développé soit-il, il était confronté depuis quelque temps à des difficultés inhérentes à sa croissance. Avec ses 19 sites, ses 340 collaborateurs et son chiffre d’affaires de 84 millions d’euros, le groupe Hubert est une grosse machine qu’il fallait réajuster.
"À force de tout faire, on ne rentrait plus dans aucune case et on ne savait plus se benchmarker avec le marché", pose le président. Dès lors, le premier semestre 2024 a vu s’enclencher un projet titanesque : démanteler le groupe pour le reconstruire avec des sociétés distinctes pour chaque activité.
Un alignement renforcé avec Autodistribution
Depuis un an, la structure du distributeur mosellan est composée de la sorte : la partie automobile est chapeautée par Autodistribution Hubert, celle industrielle par Thomé Rubix Partenaire, et le poids lourd par PLS (Poids Lourds Services). Le tout, bien entendu, avec des responsables et des équipes qui se concentrent désormais sur un seul et unique métier.
Didier Hubert a pris la tête du secteur automobile, son associé Pierre Berwald (actionnaire minoritaire) est aux commandes de l’industrie. Quant au poids lourd, le responsable partant prochainement à la retraite, une nomination sera actée dans quelques semaines. Avec son sens de l’analyse millimétrée et du verbe ciselé, le dirigeant résume la situation à sa façon : "Avant, on avait trois couteaux suisses. Maintenant, on a une fourchette, un couteau et une cuillère. Tout est plus clair."
Il voit surtout deux grandes vertus dans la concrétisation de ce projet. La première est de pouvoir s’inscrire pleinement dans les us et coutumes d’Autodistribution grâce à un schéma qui a fait ses preuves chez d’autres confrères. "On est bien aligné avec l’organisation de notre centrale", confirme Didier Hubert.
La seconde vertu porte sur l’efficacité et la performance de chaque entité. En clarifiant le périmètre des équipes concernées, le groupe Hubert a aussi permis à chacune de se concentrer sur son métier, et donc d’aller plus loin dans l’effort de développement et de conquête.
Une arrivée en Belgique
"Personnellement, je suis très optimiste. Nos clients et partenaires ont, pour certains, mis quelques mois à comprendre cette nouvelle logique mais, dans l’ensemble, les choses se sont mises en place assez rapidement. Aujourd’hui, on voit déjà les premiers résultats de ce travail." Entre tous, le distributeur a notamment concrétisé son arrivée outre-Quiévrain.
Après la France et le Luxembourg, le voilà ainsi installé dans un troisième pays, une chose rare, voire unique dans le secteur, avec la reprise d’un magasin API. Situé dans le sud de la Belgique, le point de vente réalise six millions d’euros de CA avec une vingtaine de salariés. Un développement loin d’être anecdotique qui vient renforcer le maillage du groupe et confirmer le bien-fondé de sa récente réorganisation.