Carter-Cash : des prix et des hommes
Une friterie installée dans un atelier, ce n’est pas chose courante. Chez Carter-Cash, c’est la tradition lors de chaque inauguration. Le magasin de Woippy n’a pas dérogé à la règle. Ainsi, mercredi 14 janvier au soir, quelques mois après son ouverture, le 36e site Carter-Cash a été officiellement inauguré en présence de toute la direction de l’enseigne, du personnel accompagné des familles, ainsi que des fournisseurs. La cérémonie s’est révélée très conviviale, à l’image de l’enseigne, qui se veut “simple, sympa et sincère”. Le directeur de région a ainsi présenté en détail les forces vives du magasin, avant de déguster une saucisse-frites dans l’atelier !
La structure du magasin reprend celle que l’on retrouve dans tous les Carter-Cash de France, avec une implantation favorisant la visibilité. Dans le cas de Woippy, la boutique prend place sur le parking d’un hyper Auchan, et sera prochainement voisine d’un magasin Noz, une boutique de dégriffé. Tout l’enjeu pour la direction consiste à trouver des zones en adéquation avec leur positionnement discount et des loyers raisonnables.
Une présentation brute
A l’intérieur, l’efficacité prime. Ainsi, le magasin ne dispose pas de stock, tout est mis en rayon, et livré directement par les fournisseurs ou des grossistes, car il n’y a pas d’entrepôt central. Les produits prennent place directement sur des palettes, et les clients piochent dans les cartons. A l’entrée, les consommateurs découvrent les arrivages du moment et les produits saisonniers. Les linéaires se divisent par la suite entre les produits de confort (accessoires et produits d’entretien), les pneus et les pièces détachées. “Nous n’affichons pas de prix barrés ou de promotions et nous faisons très peu de soldes, précise Isabelle Gruson, directrice achats et approvisionnements. Notre concept consiste à proposer en permanence des prix bas. Nous pratiquons notamment l’achat par lots, afin de proposer un prix plancher, sur une quantité limitée.”
L’offre repose majoritairement sur une seule marque, avec une couverture relativement large. Pour aider les clients dans leur démarche, des tablettes ont été installées dans les allées. Aidés du vendeur, les automobilistes peuvent ainsi trouver les pièces disponibles pour leur véhicule en quelques manipulations. La clé d’entrée est l’immatriculation, le numéro de châssis ou encore en choisissant parmi la liste des modèles.
Le pneumatique bénéficie d’un traitement différent. Les automobilistes accèdent à une offre plus large : pneu rechapé, premier prix, deuxième ligne et manufacturier Premium, en plus des ventes éphémères. Carter-Cash propose aux internautes de choisir leur produit en ligne avant de le retirer en magasin (clic and collect). Aucune livraison n’est proposée, l’objectif du Web consistant uniquement à générer du trafic dans les points de vente.
L’atelier réduit au minimum
Cette chaîne de magasins, appartenant à Mobivia Groupe, a été créée en 2002, avec pour objectif initial de proposer un autre schéma que celui du centre-auto habituel. Patrick Lefebvre, directeur général de Carter-Cash, insiste d’ailleurs : “Il s’agit d’un magasin et non d’un centre-auto, la partie atelier n’a été ajoutée que pour le strict minimum : montage de pneu, vidange et plaques d’immatriculation.” Et, en accord avec la philosophie du concept, le service reste basique. Par exemple, la prestation pneu à 9 euros inclut le montage, la valve et l’équilibrage, l’opérateur ne procède pas à une vérification de l’état général de la voiture. De plus, l’atelier fonctionne en flux poussé, avec quatre ponts pour gérer les clients, sans rendez-vous. Enfin, autre particularité du concept, les vendeurs cumulent la fonction de monteur.
Au final, le concept de Carter-Cash se rapproche fortement de la philosophie des sites d’e-commerce de pièces auto, tablant sur des prix low cost, mais jouant la proximité avec un magasin. Depuis l’ouverture du site de Woippy en septembre 2014, d’autres magasins ont ouvert. Le 39e commence l’implantation des produits la semaine prochaine, du côté de Nancy. Le directeur général ambitionne d’atteindre, à terme, 60 magasins, avec un rythme d’ouverture de 4 à 5 points de vente par an, situés dans de grandes agglomérations. L’Europe représente aussi un levier de croissance. Deux magasins ont été inaugurés en Espagne, avec un retour des consommateurs positifs.