Le confinement met un coup d’arrêt à la réparation automobile
Entré en vigueur le 30 octobre 2020, ce confinement "assoupli" devait permettre de maintenir l’activité économique du pays. Si les réparateurs ont effectivement pu garder leur atelier ouvert, les automobilistes s’y font pourtant rares ces derniers jours. Une tendance confirmée par le groupe Alliance Automotive (AAG) qui nous a dévoilé les premiers résultats enregistrés par ses réseaux de garages au terme de cette première semaine de confinement.
"L’activité est aujourd’hui assez faible, plus fortement que ce qu’on s’était imaginé puisque le recul est compris entre -10 % pour les zones rurales et -20 % pour les zones urbaines", révèle Vincent Congnet, directeur des réseaux France d'AAG. La baisse des entrées ateliers est encore plus forte dans les centres autos du groupement (enseigne Etape Auto) qui ont vu leur chiffre d’affaire se replier de 25 %. Mais, comme depuis le début de cette crise, ce sont les carrosseries qui paient le plus lourd tribut de ce confinement avec un décrochage de 30 %.
Peu d’espoirs pour la fin d’année
S’appuyant sur quelques remontées issues de ses réseaux, Vincent Congnet se montre d’ailleurs pessimiste pour ces prochaines semaines. "Nous avons sondé une trentaine de garage représentatifs et leurs prochains carnets de commandes sont deux fois moins important que la semaine passée. C’est sûr, on est dedans… Nous vivons à peu près la même perte d’activité que lors du premier confinement. Il va falloir soutenir la profession et se montrer innovants", déplore le directeur.
Pour justifier ce recul d’activité dans ses garages, ce dernier pointe du doigt plusieurs facteurs : l’incertitude économique, l’absence de visibilité sur les départs en vacances de fin d’année ainsi que l’"effet télétravail" dans les zones urbaines. "Il ne faut pas oublier que 40 % des sinistres ont lieu à moins de 2 km du domicile et du lieu de travail", rappelle Vincent Congnet.
Dans cet environnement difficile, le directeur des réseaux d’Alliance Automotive veut néanmoins faire preuve d’optimisme, estimant que les MRA ont globalement mieux tirer leur épingle du jeu que leurs homologues concessionnaires ou agents grâce à une plus forte proximité avec leurs clients et à des tarifs plus attractifs. "Si nous terminons l’année à -15 %, ça serait un bon résultat dans ce contexte", conclut-il.