Affaire VW, la Feda réclame la transparence !
Si les professionnels indépendants de la réparation avaient eu accès à toutes les données du véhicule – ne serait-ce que pour accomplir leur travail – auraient –ils eu vent de la supercherie qui vient d'éclabousser le géant Volkswagen ? C'est la question que pose, pas si benoîtement que cela, la Feda en réclamant deux choses, l'accès aux données des véhicules pour tous les professionnels et un contrôle indépendant. Il en ressort, effectivement, que si les constructeurs automobiles savaient que leurs errements pouvaient être dévoilés au grand jour par un réparateur ou un contrôleur à chaque moment, ils ne commettraient pas de telles erreurs. Et de scandale, il n'en serait rien resté.
En outre, la question de la sécurité plaide en la faveur de cette demande de la fédération. Plus de contrôles, plus de questions posées, assurent également plus de sécurité. Si le réparateur aura plus de mal à déterminer une erreur informatique ou électronique, le fabricant d'outils de diagnostic, détecterait lui, à coup sûr, pièges ou malfaçons. De la transparence en toutes choses plaiderait en la faveur de la sécurité.
Sans vouloir tirer sur l'ambulance – les conséquences de cette affaire n'étant bonnes pour personne – la Feda demande aux pouvoirs publics à être entendue à ce sujet et rappelle :
"- Les motorisations doivent être adaptées à l’usage de l’automobiliste (essence, diesel, électrique, GPL, GNV Hydrogène…) chacune d’elle ayant un avantage sur les autres pour un usage donné, la multiplicité de motorisations étant d’ailleurs préconisée par le rapport de l’Office Parlementaire d’Etude des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) de 2014.
- Les constructeurs doivent impérativement communiquer à tous les professionnels concernés, l’ensemble des données permettant la maintenance des véhicules sous toutes ses formes (programmée, prédictive, à distance…) comme l’impose la réglementation, la FEDA demandant depuis des années aux pouvoirs publics de rendre effective cette mesure.
- Les développements du véhicule connecté ne doivent pas permettre aux constructeurs d’être les seuls destinataires des informations et de s’autocontrôler.
- Ce triste épisode confirme que la voie choisie par l’Europe pour réformer le contrôle technique des véhicules Euro6 et suivants, basé sur le seul contrôle OBD, c'est-à-dire un autocontrôle du véhicule par le véhicule lui-même, n’est pas la bonne ; seul un contrôle des émissions à l’échappement par un organisme indépendant, comme le demandaient la FEDA et la FIGIEFA, est pertinent.
- Des mesures efficaces peuvent être mises en oeuvre dès à présent pour limiter les émissions des véhicules, notamment le diagnostic 5 gaz prévu à l’article 65 de la loi de Transition Energétique et les opérations d’Eco Entretien de remise à niveau ainsi que la pose de filtres à particules fermés pour les poids lourds Euro III et les véhicules utilitaires légers.