Jack et l'entretien magique
Le problème avec Jacques Rifflart, ce faux retraité qui a confié les rênes de Génélec à sa fille, c'est qu'il poursuit la tradition familiale d'ingénierie, façon concours Lépine. Pas de répit donc dans les trouvailles ni dans l'application pragmatique d'une bonne idée pour tous.
Les grands de ce monde peinent à ouvrir la bonne clé de la bonne démarche à adopter pour construire le projet de manière circonstanciée, pendant que la concurrence taille des croupières avec des méthodes discutables ou des produits douteux ? Jacques Rifflart dit Stop et prend les affaires en mains. L'Eco-Entretien Feda peut voir le jour à Arras. Et il monte un club avec ses ayant-droits. Parce que, pour l'emblématique distributeur du nord, les mécaniciens réparateurs qui achètent leurs pièces chez lui, doivent aussi bénéficier de ses bonnes idées. Et l'Eco-Entretien en est une. D'ailleurs, si les politiques ont fini par adopter la démarche dans leur projet de loi sur la transition énergétique et entendent l'inscrire dans le contrôle technique, ce n'est pas un hasard. Certes, à la Feda, Michel Vilatte et Yves Riou n'ont pas ménagé leurs efforts pédagogiques, mais bon, les politiques ont fini par trouver le process nécessaire. Alors pourquoi pas les distributeurs membres d'une fédération qui l'a créé, cet Eco-Entretien ?
Aux petits oignons
Ce qu'a proposé Jacques Rifflart, jeudi dernier, à pas d'heure, aux garagistes venus l'entendre, ne manque pas d'ingéniosité : il s'agit d'initier la démarche de l'Eco-Entretien dans leurs établissements, en mutualisant les coûts de façon à ce que les investissements soient rapidement couverts, et en toute connaissance de cause, en "proximité". D'où le Club. Un distributeur, Génélec, en l'occurrence apporte le plan complet, clés en mains, les arguments de vente et tous les objets nécessaires à leur communication (dépliants, drapeaux, présentoirs, fiches etc.), mais aussi les supports techniques avec l'aide de Spheretech – l'inventeur du système – et de Bosch – du côté parrains, on ne peut pas mieux faire, et bien sûr l'étude financière. Sur ce dernier point, on ne peut qu'être bluffé par la méticulosité avec laquelle Jacques Rifflart a balisé le terrain, prenant tout en compte. Tout. La machine, les produits, les heures, la formation… et la preuve ! Car c'est là que réside la force du projet : la machine 5 gaz qu'on ne présente plus, établit un rapport qui dit à l'automobiliste là où le bât blesse (s'il blesse), là où il faut intervenir et pour combien et ce que cela va lui économiser en utilisation quotidienne ou en réparation évitée; cette même machine sortira son rapport après l'intervention, pour montrer que tout est redevenu normal, quasiment aux normes d'origine communiquées par le constructeur. Comme le dit David Deregnaucourt "73 % des moteurs souffrent en silence", ce qui induit une pollution évidente, un mauvais fonctionnement du véhicule, donc de la consommation et des risques de casse, que ne détectent pas un diagnostic électronique, un CT ou un voyant sur le tableau de bord.
En clair, l'Eco-Entretien, version Jacques Rifflart, permet aux garagistes malins – et ne prenant pas vraiment de risques, tous les chiffres étant basés sur une étude statistique fondée sur les éléments propres des garages – d'augmenter sensiblement leur chiffre d'affaires et surtout leur résultat net, hic et nunc. Car, avec ce Club, qui fait déjà état du rapprochement entre le Snisa Feda et la FNAA, le réparateur dispose d'une longueur d'avance, comme le répète à l'envi Jacques Rifflart - que tout délai supplémentaire énerve - "Profitez de votre avantage, de votre savoir-faire, d'autres ont commencé sans aller jusqu'à la réparation, vous, c'est votre métier. Ne vous laissez pas, non plus, prendre de vitesse par des gens qui vendent de mauvais procédés qui nuisent à votre démarche". Jusqu'à deux heures du matin, les réparateurs ont écouté, testé, acheté, signé, le Club est parti ! Jacques a encore réussi son nouveau challenge…