La libéralisation, c'est pas maintenant, alerte la Feda
Pour la Feda, "le Gouvernement demande aux consommateurs français de continuer à payer l’internationalisation des constructeurs automobiles !" C'est en ces termes que l'organisation syndicale a réagi, à chaud, à l'annonce faite par le gouvernement. Et qui valide le fait que la libéralisation du marché de la pièce visible de carrosserie est "parfaitement légitime d’un point de vue consumériste", sans que le moment soit toutefois opportun de procéder à la réforme. Selon la Feda, "on demande au consommateur français de payer "plein pot" au bénéfice des seuls constructeurs dont toutes les nouvelles usines sont ouvertes à l’étranger, essentiellement hors de l’Union européenne, et dont les lignes de production à fort volume sont localisées hors de France." Le ministre Emmanuel Macron avance comme argument que "les équipementiers de rang 1 se portent bien et se sont internationalisés, alors que nos constructeurs ont subi la crise de plein fouet", pour justifier le report de la mesure. D'autre part, pour la rapporteure Madame Dominique Estrosi Sassone, "il faudrait alléger les charges et contraintes sur nos constructeurs, après quoi on pourra abroger des dispositions protectrices". Bref, le chemin est encore long et parsemé d'embûches pour la Feda, avant de voir son combat couronné de succès.