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Laconcorde, dénicheur de carcasses

Publié le 17 août 2015
Par Frédéric Richard
2 min de lecture
Parmi les neuf exposants français qui avaient fait le déplacement à Amsterdam, nous avons rencontré une société atypique, dont l’activité, méconnue des béotiens du remanufacturing, se révèle fondamentale pour le secteur.
Parmi les neuf exposants français qui avaient fait le déplacement à Amsterdam, nous avons rencontré une société atypique, dont l’activité, méconnue des béotiens du remanufacturing, se révèle fondamentale pour le secteur.

Laconcorde se positionne en amont des industriels du remanufacturing. Son activité consiste à trouver des sources d’approvisionnement, des matières premières, à destination des entreprises spécialisées dans la rénovation – y compris des constructeurs – disposant de process industriels sur la question. Et quand on sait combien la récupération de vieille matière constitue un enjeu clé sur le marché actuellement, on comprend pourquoi le stand du Français était particulièrement courtisé cette année sur ReMaTec. Il faut dire que Jean-Michel Brach, cofondateur de l’entreprise, sait de quoi il parle. Très peu d’entreprises de remanufacturing disposent d’une filière de récupération de vieille matière en propre. Bosch et Valeo, par exemple, y parviennent par le biais de l’échange standard sur consigne, mais nombreux sont ceux qui s’y sont brûlé les ailes.

C’est de ce constat qu’est née Laconcorde, d’autant que même ces grands équipementiers précités ne récupèrent que 85 % de leurs besoins. Alors, Laconcorde se charge des 15 % restants, auxquels il faut ajouter des carcasses très anciennes, introuvables donc, et que Jean Michel Brach détient dans ses racks… “Pour nous, un alternateur est comme une bouteille de vin. Plus il vieillit, plus il est cher. Donc, nous récupérons tout ce que nous trouvons en alternateurs-démarreurs depuis la Seconde Guerre, en France, Espagne, Italie, Benelux, dans les centres VHU, chez les ferrailleurs, dans les garages… Nous intéressons beaucoup les démolisseurs, car nous leur achetons tout, indifféremment, alors que s’ils vendaient au poids, ils en tireraient moins !”, explique le dirigeant. Si l’entreprise a fait sa réputation sur les carcasses d’alternateurs et démarreurs, Laconcorde achète et revend également des carcasses de nombreuses autres pièces automobiles, au rang desquelles les catalyseurs, les turbos, les compresseurs de clim, les étriers de freins, les embrayages, les pompes à injection Diesel…

Le stock, nerf de la guerre

Le gros avantage de Laconcorde, c’est son stock. Au plan européen, le Français peut s’enorgueillir d’être parmi les trois plus gros acteurs du secteur avec un bâtiment de 4 000 m2 et 2 000 bacs dans lesquels on retrouve des produits référencés. Une matrice de 17 000 lignes regroupe toutes les cross-références des carcasses, par famille. Et les stock-listes sont envoyées chaque semaine aux rénovateurs, qui font alors leur marché. Une organisation quasi industrielle.

Aujourd’hui, les Chinois commencent même à s’intéresser très sérieusement à l’activité de Laconcorde. En effet, ils disposent de main-d’œuvre et d’installations, il ne leur manque que les carcasses. A ce titre, ils pourraient, à moyen terme, décider de pénétrer ce marché avec force ! 

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