L'ANFA organise sa 10ᵉ édition des services de l'automobile et de la mobilité

"Avec plus de 73 000 jeunes en formation en 2024, nous avons atteint notre record", s'est enthousiasmé Guillaume Faurie, délégué général de l'ANFA, le 31 janvier 2025, lors du lancement de la dixième édition de la semaine des services de l'automobile et de la mobilité. Au sein de la concession Renault de Boulogne-Billancourt (92) se tenait un microcosme de ce que l'évènement hebdomadaire représente chaque année, avec plus de 500 ateliers.
Les élèves de quatrième et de troisième du collège Paul-Éluard de Guyancourt (78) y ont été conviés afin de découvrir les métiers de ce concessionnaire : présentation du Garac, découverte des différents métiers de la concession, des véhicules neufs et d'occasion ainsi que de l'atelier, ou encore tests de la peinture d'une carrosserie avec un casque de réalité virtuelle.
À ce petit jeu, censé créer des vocations, la curiosité s'éveille et les jeunes s'intéressent et posent de nombreuses questions, peu habitués à ces explications hors du cadre scolaire. Diallo Max-Aliou, 14 ans, se voit déjà ingénieur automobile, prévoyant un parcours millimétré et une rentrée prochaine au Garac. À l'instar de ce jour un peu spécial, des rencontres, partages d'expérience avec des apprentis, ateliers de type "vis ma vie", visites d’entreprises, jobs dating, showrooms et conférences seront organisés dans les CFA et lycées professionnels durant sept jours.
Comme à chaque édition, une journée est intégralement consacrée aux filles, afin de démocratiser la mixité dans ces métiers manuels. "Entre septembre 2023 et septembre 2024, on a observé une progression de 25 % de filles en formation, pour arriver à près de 5 500 apprenties !", se réjouit Guillaume Faurie.
Des besoins cruciaux
La filière des métiers des services de l'automobile manque cruellement de recrues et près de 18 000 postes seraient vacants. Avec la semaine des services de l'automobile et de la mobilité, Guillaume Faurie entend dépoussiérer les a priori visant ces différents métiers : "Nous voulons faire sortir les différents métiers liés à l'entretien automobile de leurs stéréotypes. Ce sont des métiers qui ont du sens, de proximité et surtout non délocalisables. Et ces arguments attirent les jeunes, mais aussi les moins jeunes, notamment en reconversion."
Aujourd'hui, les plus gros manques se font ressentir au niveau de la carrosserie, mais essentiellement de la mécanique, appuie Guillaume Faurie avec l'exemple du délai moyen "de plus de trois semaines" pour faire réparer sa voiture. Il met en cause "l'impact général du Diesel Gate il y a dix ans, qui n'a pas donné une image reluisante des métiers de l'auto", ainsi que "l'augmentation de l'âge des professionnels, aboutissant à des départs en retraites non remplacés."
Encourager de nouvelles vocations, même infimes, reste le leitmotiv de cet événement pour lutter contre la pénurie de talents dans le secteur de l'automobile et des mobilités. Il mettra encore une fois en lumière les nouvelles technologies qui réclament de nouvelles compétences et qui façonnent de nouvelles voies à développer et à découvrir.