OBD : la Feda dans une course contre la montre
"Il y a le feu". C’est en ces termes alarmistes que Bernard Bruneaux, vice-président de la Feda, a rappelé ce mardi, à l’occasion de l’ouverture du Salon Equip Auto, la menace qui pèse sur le connecteur OBD. Suivant à Bruxelles l’avancement du projet de réglementation relatif à l’homologation des véhicules, la fédération professionnelle s’inquiète des dernières décisions de la Commission européenne qui n’a pas tenu compte des amendements voté par le Parlement. "La réintroduction de la prise OBD tout comme l’obligation faite aux constructeurs de fournir aux réparateurs un accès complet aux informations techniques n’ont pas été retenus" déplore Bernard Bruneaux.
Selon ce dernier, la situation devient très préoccupante puisque les réunions trilogues entre la Commission, le Parlement et le Conseil, dont la mission est de trouver un accord sur les amendements acceptables, prendront fin le 9 novembre prochain. "Si le texte actuel n’est pas amendé, ce sera la disparition de l’OBD", prévient le vice-président de la Feda.
Consciente que le combat était aujourd’hui davantage politique que technique, cette dernière s’est fendue d’un courrier, partagé par plusieurs organisations commerciales et professionnelles (CNPA, Capelec, CSNIL, etc.), à plusieurs représentants du ministère de la Transition écologique et solidaire. En septembre, plusieurs rencontres ont également été organisées dans différents ministères du gouvernement. "Il semblerait que nous ayons été entendus", souligne Bernard Bruneaux.
Selon ce dernier, la France soutiendrait l’idée d’un statu quo avec un maintien de la prise OBD avec un report d’un an de l’étude de ce point. "Le sujet est tellement important qu’il est indispensable de prendre le temps de mesurer ses implications et de ne pas le noyer dans un vaste texte réglementaire" conclut le dirigeant de la Feda.