S'abonner
Services

Puump invente le gonflage de pneus à la demande

Publié le 28 novembre 2018
Par Romain Baly
2 min de lecture
Pour lutter contre la désertification des stations et contre les problèmes chroniques de sous-gonflage, la start-up tricolore propose depuis trois semaines ce service innovant aux automobilistes parisiens.
L'intervention est facturée 12 euros alors qu'un forfait annuel à 39 euros apparaitra en 2019.

Lauréat du hackaton de Volvo Cars en février dernier, Simon Leloutre et Loris Barnasson, co-fondateurs de Puump, lancement leur service de gonflage de pneus à la demande. Depuis le 6 novembre 2018, ils proposent au public parisien de commander la prestation depuis le site internet dédié ou par SMS. Un terrain idéal puisqu'il apparait que seulement 25 % des stations-service présentes dans la Capitale propose un dispositif de gonflage.

Dans les faits, l'utilisateur renseigne la géolocalisation de son véhicule pour indiquer le lieu d'intervention aux opérateurs du service. Pour l'heure, les co-fondateurs délivrent la prestation, aidés par des collaborateurs de Stuart. Un accord officieux avec le service de livraison qui permet d'absorber les pics d'activité. Ces derniers touchent alors un salaire au titre de mise en astreinte assorti d'une commission à chaque mission. "Nous allons entériner ce partenariat dans les semaines à venir, une fois que nous aurons plus de connaissances sur le volume", explique Simon Leloutre, au Journal de l'Automobile.

Des demandes passées par les hommes, généralement le matin

Il faut compter 12 euros par intervention (8 euros durant cette phase de lancement). Avec la mise à disposition de l'application, en janvier 2019, apparaitra la formule forfaitaire, à 39 euros par an. Elle inclut la mise en place d’alertes régulières pour ne plus avoir à y penser et conserver un gonflage optimal, conforme aux recommandations des constructeurs automobiles. Faute de visibilité, les objectifs ne sont pas arrêtés chez Puump!.

En trois semaines, Puump! totalise une dizaine de commandes, grâce à sa campagne de communication sur Google et Facebook. La clientèle urbaine est majoritairement composée d'hommes, à la grande surprise des co-fondateurs. "Déjà, notre communication en ligne a révélé que ce sont les hommes qui cliquent le plus sur les publicités, rapporte Simon Leloutre, dont les prévisions faisaient la part belle aux femmes nécessitant de l'assistance. Nos clients nous sollicitent davantage pour lever la complexité de trouver une station que par sensibilisation aux problématiques sécuritaires". Mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions statistiques. A noter que 80 % des commandes sont passées le matin. "De 7h à 18h, nous nous engageons à intervenir en moins d'une heure. Après 18h, nous promettons de délivrer le service avant le lendemain matin, cela nous permettra de mieux gérer les flux", explique par ailleurs le co-fondateur.

Centres-autos, manufacturiers et constructeurs dans le viseur

Outre le BtoC, la start-up va développer une stratégie BtoB. D'abord avec les centres-auto et en particulier Norauto, car Puump! a été hébergé par CarStudio, l'incubateur de Mobivia. Les manufacturiers et les constructeurs automobiles devraient suivre, avec des offres commerciales qui octroieront plus de valeur à l'existant. Volvo a gardé un contact, mais le dossier qui semble le plus avancé concerne un Français qui a entamé une démarche devant conduire à l'intégration de Puump! dans sa plateforme de services. L'ultime piste étudiée par Simon Leloutre et Loris Barnasson dans ce registre concerne les flottes d'intervention, soit des véhicules qui reviennent à leur base chaque soir.

Puump! ne va pas s'arrêter là. En mettant en avant la responsabilité sociale de l'entreprise et le devoir de prévention de la sécurité routière, la start-up va créer des contrats qui prévoient une prise en charge par la société d'une intervention sur les véhicules des employés. Souvenons-nous que, d'après les études, 71 % des voitures en circulation en France (78 % en Europe) ont chroniquement des pneus sous-gonflés.

Gredy Raffin

Partager :

Sur le même sujet

cross-circle