Rapport de l'ADLC : les indépendants crient à l'intimidation!
Dans le cadre de son enquête sectorielle sur l'entretien et la réparation, l'Autorité de la concurrence a rendu en juin ses premières conclusions, appelant les acteurs du secteur à apporter leurs contributions, avant la finalisation du rapport, attendu fin septembre. Le premier rapport a clairement pointé du doigt des défaillances dans le libre jeu de la concurrence, à la grande satisfaction des indépendants et des associations de consommateurs, qui militent depuis de nombreuses années pour une meilleure concurrence. L'objectif final étant la préservation du pouvoir d'achat des Français.
Aujourd'hui, alors que l'ADLC rend compte de la centaine de contributions qu'elle a reçues, suite à un questionnaire publié en juin, les membres de la plateforme "libère-mon-auto" dénoncent, dans un communiqué "la véritable campagne d’intimidation et de mystification orchestrée par les constructeurs contre l’ADLC et décident d’intervenir auprès du Conseil d’Etat et du gouvernement pour que l’indispensable libéralisation des pièces détachées soit enfin réalisée."
Plus exactement, ils réagissent au recours que le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), la Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (CSIAM) et le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) ont réalisé devant le Conseil d'Etat contre le premier rapport publié en juin… (Lire notre article sur le Journal de l'Automobile.)
Auparavant, pour l’ANEA, la FEDA, la FNAA, la FFC, et l’UFC-Que Choisir, les constructeurs se sont lancés dans "une tentative d’instrumentalisation du Conseil Economique et Social et Environnemental (CESE)", omettant de faire référence à ce premier avis de l’ADLC dans un rapport sur l’automobile intitulé "La filière automobile, comment relever les défis d’une transition réussie".
Au final, les indépendants et associations de consommateurs annoncent qu'ils interviendront "volontairement dans la procédure initiée par les représentants des constructeurs et de leurs réseaux auprès du Conseil d’Etat". Et ils demandent "au nouveau gouvernement d’envisager sans délai la libéralisation des pièces détachées automobiles, le monopole des constructeurs étant une exception préjudiciable aux professionnels de la filière de l’Après-Vente automobile comme aux consommateurs."