BASF Coatings : Carlyle pose 7,7 milliards d'euros sur la table

BASF s’apprête à donner son autonomie à son activité "Coatings" en la vendant à Carlyle, associé au fonds souverain du Qatar. L’accord, encore soumis à l’approbation des autorités de la concurrence, pourrait être finalisé au second semestre 2026.
Cette cession met fin à des rumeurs persistantes dans le secteur de la peinture automobile, où l’on murmurait depuis des années que "Glasurit et R-M sont à vendre". Les deux partenaires valorisent l’ensemble des activités de première monte, de réparation, de traitement de surface et de revêtements à 7,7 milliards d’euros. BASF conserverait toutefois 40 % du capital de la branche revêtements, tandis que Carlyle et son allié qatari verseraient 5,5 milliards d’euros pour devenir actionnaires majoritaires.
7e place mondiale
Fort d’un portefeuille de près de 400 milliards d’euros d’actifs, Carlyle n’en est pas à son coup d’essai dans le secteur. En 2012, il avait repris le groupe DuPont, restructuré sous le nom d’Axalta avant d’être revendu trois ans plus tard. Le groupe occupe aujourd'hui la sixième place mondiale des fabricants de peinture, juste devant BASF.
S'ils sont autorisés à finaliser leur opération, ces acheteurs mettraient alors la main sur une division ayant généré un chiffre d'affaires de 3,8 milliards d'euros en 2024. Elle repose sur un réseau mondial d'une quarantaine d'usines – dont cinq pour la première monte automobile. Tandis que la partie dédiée à la réparation en compte quatre, en Allemagne, au Canada, en Chine et en France.
35,5 millions d'euros en France
Précisément, sa filiale française compte 13 plateformes logistiques et agences commerciales, en plus de son usine de Breuil-le-Sec (60). Elle internalise une partie de la distribution des produits et systèmes de ses marques de peinture (R-M et Glasurit), ainsi que de ses consommables (Rodim) auprès des professionnels. Ses 400 salariés ont ainsi généré un chiffre d'affaires de 35,5 millions d'euros en 2024.
Par ailleurs, le fonds détient aujourd’hui le groupe Lacour, spécialiste français des logiciels d’après-vente automobile. Il a également possédé Innovation Group, maison mère du gestionnaire de sinistres Nobilas, rebaptisé Prefikar… Le groupe a acquis encore bien d'autres acteurs du secteur (équipementiers et prestataires de services), tant dans l'industrie que dans les services. Son expérience pourrait donc l'aider à renforcer BASF
